SIZAIRE Henri, Benjamin, Paul

Par Justinien Raymond

Né le 11 septembre 1878 à Rieux-Minervois (Aude), mort le 14 août 1951 à Castres (Tarn) ; avocat ; député-maire socialiste de Castres.

Issu d’une famille de viticulteurs-exploitants, Henri Sizaire fit de bonnes études secondaires et se dirigea vers la médecine qu’il abandonna pour le droit. Avocat, il s’inscrivit au barreau de Castres mais resta propriétaire-viticulteur dans son pays natal. Il devint bâtonnier de l’ordre des avocats du Tarn.

Militant de la SFIO, il collaborait à son organe régional de Toulouse, le Midi socialiste. Il écrivait aussi dans les organes professionnels des vignerons. Il se montra très actif lors de la crise viticole du début du siècle. En 1907, au temps de la révolte des vignerons du Midi, Henri Sizaire les soutint en collaborant activement au journal la Vigne. Il fut un auxiliaire de J. Jaurès.

Mobilisé puis revenu à Castres après la guerre, Henri Sizaire devint secrétaire du groupe socialiste, secrétaire du conseil des Bourses du Travail de Castres et de Mazamet, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme. Candidat SFIO aux élections législatives de novembre 1919, il échoua avec 18 779 voix sur 103 002 inscrits. Cette même année, en décembre, il fut élu maire de Castres par un conseil municipal comprenant neuf SFIO, neuf radicaux-socialistes et neuf divers modérés.

Socialiste réformiste, Henri Sizaire se montra hostile à l’adhésion à la IIIe Internationale. En février 1923, il fut délégué au congrès de Lille. A plusieurs reprises, il fut candidat aux élections législatives. Élu avec 46 761 voix sur 97 627 inscrits en 1924, il fut réélu en 1928 avec 7 137 voix sur 16 701 au second tour. Cette même année, il entra en conflit avec les militants unitaires à propos de la Bourse du Travail qu’ils géraient, et Sizaire ferma la Bourse le 5 mars puis organisa une élection le 30, qui vit le succès durable de la CGT.

Le 16 mai 1926, au congrès de la Fédération socialiste du Tarn qui réunissait 71 délégués, Henri Sizaire présenta une motion favorable à la participation ministérielle qui recueillit 56 mandats contre une vingtaine. En 1931, il fit partie des vingt-cinq élus qui, avec Joseph Paul-Boncour*, Pierre Renaudel*, Eugène Frot* critiquèrent les orientations prises par le parti au congrès de Tours en mai. Le 11 octobre 1931, Sizaire tenta d’entrer au Sénat à la faveur d’une élection partielle mais le docteur Lavergne, radical-socialiste, l’emporta. Aux élections législatives de 1932, il perdit son siège et renonça au Parlement : il avait rassemblé 4 127 voix sur 17 092 inscrits, devancé par ses deux adversaires de 1928, le radical Coudert (5 073) et le candidat de droite Balayé (4 719). Sizaire se désista pour Coudert qui fut élu.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131357, notice SIZAIRE Henri, Benjamin, Paul par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Arch. Nat. F7/13020 et 13085. — Arch. Ass. Nat., dossier biographique. — Dict. parl.Le Midi socialiste, 1919-1920. — La Vie socialiste, 17 octobre 1931. — Le Progrès de l’Aveyron, 14 juin, octobre 1931, 17 avril 1932.

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