Né le 7 septembre 1901 à Loudéac (Côtes-du-Nord, Côtes- d’Armor), mort le 21 mars 1935 ; instituteur ; défenseur de la langue bretonne ; militant autonomiste breton.
Fils d’un gendarme, Yann Sohier, bien que né en pays gallo, apprit le breton alors qu’il étudiait à l’Ecole normale de Saint-Brieuc (Côtes-du-Nord). Il enseigna à Plourivo près de Paimpol, commune de naissance du bretonnant Marcel Cachin. Proche du Parti communiste qui se développait dans les campagnes rouges du Trégor, Yann Sohier était en 1929 secrétaire de la section du Trégor du Parti autonomiste breton (PAB) et écrivait dans son journal
Epuisé, sa mort prématurée provoqua un élan de sympathie. Ses obsèques furent suivies par Marcel Cachin mais aussi par les natonalistes Olier Mordrel et l’abbé Perrot.
Sa femme, Anne Le Den, originaire de Lannilis, institutrice, collabora également à Ar Falz, sous le pseudonyme de Naig Sezny. Sa fille devint historienne sous le nom de Mona Ozouf.
Dix ans après la mort de Yann Sohier, Ar Falz parut à nouveau à partir de la fin 1945 et soutint l’enseignement du breton dans l’enseignement public, dans la période de débats qui précéda la loi Deixonne (1951).
En octobre 2001, l’Université de Rennes 2 organisa un colloque national consacré à Yann Sohier.
SOURCES : Antoine Nouvet, La loi Deixonne et les débats sur l’enseignement des langues régionales dans la vie politique française 1945-1953, Mémoire de maîtrise, juillet 2001. — Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2008. — Émile Masson, Les Bretons et le socialisme, Maspero, 1972. — Erwan Chartier-Le Flochn "Yann Sohier. L’instituteur défenseur du breton", Le Télégramme, 28 mars 2010