SOLEILHAVOUP Jean-Baptiste

Par Guy Delage, Jacques Girault

Né le 24 juin 1901 à Bar (Corrèze), mort le 7 décembre 2001 à Tulle (Corrèze) ; agent de lycée ; fondateur et secrétaire général du SNAAEN (FEN).

Fils de Jean Soleilhavoup et de Suzette Mezelier, cultivateurs au village de Mérignac commune de Bar, Jean-Baptiste Soleilhavoup, avec le soutien d’un Corrézien travaillant dans un lycée, commença à travailler comme agent de lycée au lycée Descartes de Tours (Indre-et-Loire) le 5 février 1919. En 1922-1923, il effectua son service militaire. Puis en 1925, il devint responsable des agents du lycée Carnot à Dijon (Côte d’Or). En 1928, il obtint le poste de chef magasinier au lycée Fauriel à Saint-Étienne (Loire). En 1934, l’intendant du lycée Carnot à Paris, originaire de sa région, lui conseilla de postuler sur le poste de chef magasinier du lycée où il travailla jusqu’à sa retraite en 1956 à la suite d’une reconnaissance d’invalidité prononcée par le conseil de réforme en mars 1956.

Jean-Baptiste Soleilhavoup se maria le 8 août 1925 à Cornil (Corrèze) avec Yvonne Robert, fille d’un chaudronnier, née le 23 décembre 1904 à Cornil, qui, couturière, devint ouvrière lingère au lycée de Dijon de 1925 à 1928, puis maîtresse lingère aux lycées de Saint-Étienne (1928-1933) puis Carnot (1934-1953). Reconnue invalide en 1954, elle resta en activité en attendant de partir en même temps que son mari. Elle décéda le 18 mars 1978 à Montaignac Saint Hippolyte (Corrèze).

Dès son entrée dans le monde du travail, en 1919, Jean-Baptiste Soleilhavoup adhéra au syndicat CGT des agents de lycée. Pendant les grèves de mai 1920, il fut traduit devant le conseil de discipline académique. Aucune sanction n’intervint. Militant pour sortir de la situation de travailleur à gages, avec ses camarades, il obtint le décret du 25 mai 1926 transformant leur situation de “gagistes“ en fonctionnaires. Il entra au printemps 1934 au secrétariat national du syndicat et devint secrétaire général adjoint du secrétaire général Henri Trinssoutrop. Il fut donc à la tête de toutes les luttes revendicatives, notamment contre la réduction des traitements et la défonctionnarisation des agents de lycée. Les mesures prises au milieu des années 1930 furent annulées par la loi du 4 avril 1937.

En août 1939, Soleilhavoup, mobilisé, fut réformé en février 1940. Après la dissolution de son syndicat, le 15 octobre 1940, arrêté le 28 avril 1942, il fut interné pendant une courte période au camp de Royallieu à Compiègne (Oise).

Après la guerre, le syndicat CGT se reconstitua. Au congrès de mai 1945, le secrétaire général Jacques Talouarn*, le trésorier Trinssoutrop furent choisis ainsi que le secrétaire adjoint Soleilhavoup. Après la scission syndicale de 1947-1948, au printemps 1948, avec 17 militants, il créa le Syndicat national autonome des agents de l’Éducation nationale qui s’affilia plus tard à la Fédération de l’Éducation nationale. Soleilhavoup en demeura le secrétaire général jusqu’en mai 1956.

Retraités, les époux Soleilhavoup se retirèrent à Montaignac Saint Hippolyte. Dans les années 1990, il évoqua la vie de son syndicat lors du séminaire de recherches sur l’histoire du syndicalisme enseignant organisé par le centre fédéral (Aigueperse) et le centre de recherches d’histoire des mouvements sociaux et du syndicalisme (Université de Paris I).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131397, notice SOLEILHAVOUP Jean-Baptiste par Guy Delage, Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 2 juillet 2022.

Par Guy Delage, Jacques Girault

SOURCES : Arch.Nat., F17/25604, 26600. — Arch. SNAEN. — Recherche FEN-IRES (Notice par André Savreux).

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