SOUPIZÉ Nicolas, Louis, Gilbert, dit Louis

Par Gilles Pichavant

Né le 20 janvier 1883 à Nevers (Nièvre), mort le 16 novembre 1925 à Paris ; sous-agent des PTT, facteur tubiste à Paris 19e (1910), puis Agent manipulant à Paris 90 ; trésorier général du syndicat des sous-agents (1910), trésorier de la fédération postale (1921), secrétaire général du syndicat confédéré des employés des PTT (1922-1925).

Le 20 décembre 1907, Louis Soupizé devint sous-agent des Postes à Paris. Il fut téléphoniste, puis ambulant. Il se syndiqua au syndicat des sous-agent, dont il devint rapidement un militant parisien de premier plan. Pendant la grande grève des PTT de 1909, il participa à de nombreux meeting. Le 12 mai, à 14h30, il fut assesseur de Courrèges* qui présida un meeting de 500 sous-agents, à la salle des fêtes de l’Égalité à Paris, avec Moulin* et Cabessus*.

En 1912 il fut élu trésorier-général syndical du syndicat national des sous-agents. Le 2 avril 1914, il présenta le rapport financier lors du congrès du syndicat national des sous-agents, tenu à Lyon, salle Étienne Dolet. Il y fut réélu membre du conseil syndical et trésorier général.

Le 25 octobre 1915, Soupizé cosigna avec de nombreux militants des PTT, dont Bordères et Florentin, pour les sous-agents, et Dutailly pour les ouvriers, une circulaire annonçant la transformation de La Bataille syndicaliste en La Bataille.

Affecté spécial sur son poste, comme employé des PTT, il ne fut mobilisé que le 1er avril 1916. Il fut affecté à la télégraphie militaire. Il fut démobilisé le 28 février 1919.

Après la première guerre mondiale, il fut délégué en 1919, au congrès du syndicat national des Sous-agents des PTT, tenu les 25, 26 et 27 août à Paris, et en fut réélu membre du conseil d’administration. Le 15 juin 1921, dans la 2e séance du 2e congrès de la Fédération postale, il présenta le rapport financier en tant que trésorier fédéral.

En 1922, le congrès du syndicat des employés ayant majoritairement décidé de quitter la CGT et d’adhérer à la CGTU, Soupizé fit partie des minoritaires, et, avec eux, refusa la décision du congrès. Il participa alors à la création d’un nouveau syndicat chez les employés — le syndicat général des employés des PTT —, et devint un militant confédéré. Ayant été l’une des chevilles ouvrières de la constitution de la nouvelle organisation, il en fut élu secrétaire général le 22 avril 1922, lors de son congrès constitutif, Zorninger* devenant le secrétaire administratif et Florentin, trésorier général.

Le 4 octobre 1922, il fut présenté par son syndicat, aux élections de représentativité dans les PTT, en 2e position de la liste, derrière Digat, et devant Zorninger*, Canuel, Flochon*, et Ramond*. Soupizé obtint 13503 voix et fut élu, comme tous les candidats confédérés, les unitaires n’ayant présenté de liste ni chez les employés, ni chez les agents.

Le 14 juin 1925, il prit la parole dans la séance du congrès de la Fédération postale confédérée CGT, et attaqua le parti communiste et la fédération unitaire. Le 15 juin 1925, dans un compte rendu de la réunion, l’Humanité le présenta comme un fidèle disciple de Digat, et comme ayant été l’un des artisans de la scission. Le 26 août 1925, il participa au 17e congrès de la CGT, salle Japy, à Paris. Il représenta le syndicat des employés des PTT d’Alger.

Le 3 novembre 1925 il fut élu ou réélu membre de la Commission administrative de la CGT lors du Comité confédéral national.

Louis Soupizé mourut subitement le 16 novembre 1925 à Paris. Il habitait au 12 rue Eugène-Carrière à Paris (XVIIe Arr.). Le 18 novembre il fut incinéré au Père-Lachaise.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131553, notice SOUPIZÉ Nicolas, Louis, Gilbert, dit Louis par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 21 décembre 2020.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : Arch. Nat. F7/13807. — Le Peuple, 31 janvier 1922.— Le Travailleur parisien, juin 1922.— L’action syndicale et professionnelle des PTT, 21 novembre 1925. — L’Humanité, 13 mai 1909, 5, 6 et 7 juillet 1912, 3 avril 1914, 28 août 1919, 15 juin 1925 . — Le Populaire du Centre, 26 novembre 1913 — Le Peuple, 16 juin 1921, 23 avril 1922, 2 octobre 1922, 25 octobre 1922, 2 Novembre 1925, 19 novembre 1925 — L’Action Française, 26 octobre 1915. — Brochure du 17e congrès de la CGT — Bulletin mensuel des postes et télégraphes, septembre 1922. — Archives municipales de Paris, tables décennales 1923-1932, 18e Arr. et Registre matricule 2239, classe 1903

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