SOURBET Jules

Fils d’un charpentier, Jules Sourbet, ouvrier forgeron en voitures demeurant à Nanterre (Seine), était un militant syndicaliste déjà très connu à Paris avant la guerre, au sein de l’Union syndicale des ouvriers et ouvrières de la Voiture dont il fut un moment secrétaire général (en 1914). Mobilisé pendant les hostilités comme carrossier dans une usine de guerre de Nérac (Lot-et-Garonne), il adhéra alors à la Fédération nationale des travailleurs de l’État de France et des colonies de la CGT. Ouvrier ajusteur à l’Arsenal militaire de Puteaux (Seine), il fut élu en 1922 secrétaire adjoint puis secrétaire général en 1923 de sa fédération et y consacra désormais, comme permanent, la totalité de son temps. Membre de la Commission administrative de la CGT au début des années trente, il collabora régulièrement au Peuple et milita au sein de la section du Parti socialiste SFIO à Nanterre. Il fut membre suppléant du Conseil national économique de 1927 à 1936.

En 1935, il était toujours l’un des trois secrétaires, avec René Michaut* et Ferdinand Thevenard* de la Fédération des travailleurs de l’État, et, en 1936, il devint après la réunification secrétaire administratif de la nouvelle fédération, réélu successivement en 1937 et en 1938.

En septembre 1939, Sourbet vota la résolution condamnant les militants qui n’avaient pas voulu désapprouver le Pacte germano-soviétique.