SOURIAU André, Alphonse, Louis

Fils d’un cordonnier, qui était l’un des seuls électeurs communistes de son village en 1924, André Souriau fut orienté vers la profession d’imprimeur par son instituteur. En 1926 il entra en apprentissage à l’Imprimerie ouvrière de Vendôme qu’il quitta en 1931 mais y travailla à nouveau de 1935 à 1939. Syndiqué à la CGT dès 1928, il devint en 1936 membre du conseil d’administration de l’Union locale CGT de Vendôme dont le secrétaire général était Marcel Bisault*.

Mobilisé en 1939, prisonnier en juin 1940, André Souriau fut libéré comme malade en octobre 1941 mais ne put retravailler qu’en 1944 aux PUF à Vendôme. Fin 1944, il reconstitua le syndicat du Livre, en devint le secrétaire et participa à tous les congrès nationaux de 1949 à 1973. En même temps, avec Turquin, fondeur, et Marcel Dubois, métallurgiste à l’AMA, André Souriau avait remis sur pied l’UL-CGT de Vendôme. Il en assura le secrétariat de 1945 à 1969, époque où il céda ses responsabilités à Gérard Lamotte. En 1945, il organisa à Vendôme le grand rassemblement qui regroupa des milliers de personnes pour le 50e anniversaire de la CGT.

Communiste depuis 1945, André Souriau fut dans les années cinquante membre du comité de section de Vendôme et, pendant un temps, membre du comité fédéral du Loir-et-Cher du PCF. Élu conseiller municipal de Vendôme en octobre 1947, il fut réélu en tête de la liste communiste en avril 1953. Aux municipales de mars 1959, il ne fut pas réélu au conseil municipal, le scrutin majoritaire entraînant l’élimination des communistes.