SPIESER Léo, Émile

Mobilisé dans l’armée allemande en 1914 après avoir terminé ses études secondaires, Léo Spieser déserta, passa en Suisse et se fixa à Neuchâtel. Il fut élève de l’École supérieure de commerce puis se rendit à Lausanne et devint employé d’hôtel jusqu’en octobre 1916. Il vint alors en France, s’engagea et servit jusqu’en 1919 comme interprète.

Démobilisé, Léo Spieser travailla à nouveau dans l’hôtellerie, à Paris puis à Bruxelles, jusqu’en 1921. Pour raisons de santé, il regagna alors la Suisse, travailla deux ans à la Manufacture des tabacs de Neuchâtel puis, en 1926, se fixa à Évian-les-Bains (Haute-Savoie) où il créa avec un collègue une société d’alimentation qu’il transforma en 1932 en coopérative de consommation. Ainsi naquit l’UDC de Haute-Savoie dont il fut codirecteur jusqu’en 1936. Il faisait partie, en même temps, du conseil de la Fédération régionale lyonnaise.

Il était également membre du Parti socialiste SFIO depuis 1926, de la Ligue des droits de l’Homme et de la Franc-maçonnerie et appartenait à l’Amicale laïque d’Évian.

En 1936, Léo Spieser devint permanent de la propagande coopérative pour toute la région sud et, à partir de 1941, délégué régional. Il fut élu en 1943 administrateur des Assurances coopératives et de la Fédération des mutuelles ouvrières. Secrétaire fédéral de 1946 à 1950 puis directeur de la coopérative d’Annemasse, il fut en 1945 cofondateur de l’Association des amis de la coopération avec Bernard Lavergne*, le docteur Georges Fauquet*, Georges Boully*, Jean Gaumont* et Gaston Prache*.

En raison de sa mésentente avec Marcel Brot*, président de la FNCC, Léo Spieser cessa ses activités coopératives et, pendant onze ans, travailla en Alsace dans le privé. Il prit sa retraite en 1963 et vint résider à Nîmes (Gard).