STEENHAUT Eugène

Mobilisé en 1914 au 33e RI, Eugène Steenhaut fut détaché, le 11 août 1915, aux ateliers Giraud et Brand au Chambon-Feugerolles (Loire) qui travaillaient pour l’armement. À son retour à Roubaix en 1919, il adhéra au Parti SFIO et devint rapidement l’un des plus actifs militants de la section roubaisienne. Membre du 4e groupe, il fut délégué au comité exécutif de la section au sein de laquelle son rôle fut grand, notamment lorsqu’il fallut la reconstruire après la scission de Tours. Dans les années trente, il fut l’un des piliers de la « milice ouvrière » mise sur pied pour assurer la diffusion de l’organe socialiste local La Bataille ouvrière et protéger les orateurs socialistes dans les réunions.

Dès le début de l’Occupation, Eugène Steenhaut entra dans la Résistance, secondant Jean Lebas* et Augustin Laurent*. À partir d’octobre 1940, il organisa la diffusion du journal clandestin L’Homme libre qui devint, en 1941, La IVe République. Membre du Comité d’action socialiste et du réseau Libération-Nord, il organisa de multiples réunions clandestines auxquelles participaient les chefs de la Résistance, régionaux ou nationaux, tels Augustin Laurent, Daniel Mayer*, Louis Saillant* et Raymond Gernez*.

Eugène Steenhaut prit à plusieurs reprises de grands risques dans le combat clandestin, diffusant des tracts en pleine ville, participant à l’installation d’un émetteur qui fonctionna jusqu’à la Libération. Devenu, en 1943, adjoint chargé des services du ravitaillement, il seconda Victor Provo* et Jean Piat* dans leur tâche d’aide à la Résistance : confection de cartes de ravitaillement, de cartes d’identité, organisation de filières d’acheminement des aviateurs alliés abattus, des réfractaires au STO, etc.

Eugène Steenhaut continua à militer sur le plan local à la Libération.