STENGER Florent

Par Pierre Schill

Né le 31 janvier 1899 à Troisfontaines (Lorraine annexée), mort le 7 août 1978 à Gorze (Moselle) ; ouvrier linotypiste ; secrétaire régional du PC mosellan ; membre du comité central du Parti communiste.

Florent Stenger
Florent Stenger
Collection personnelle de Claude Stenger

Fils de Charles, ouvrier verrier, et de Catherine née Thirion ; marié, le 22 septembre 1922 à Metz (Moselle) avec Eugénie née Waller ; ils eurent cinq enfants.

Issu d’une famille de six enfants dont le père était ouvrier-verrier à Vallerysthal (Moselle), Florent Stenger fut ouvrier linotypiste au quotidien messin Le Républicain Lorrain de la fin des années quarante à 1964, année de sa retraite. Il ne militait alors plus.

En mai 1925, il fut candidat aux élections municipales à Metz (Moselle) sur la liste de gauche opposée à celle du maire de droite sortant, Paul Vautrin. Candidat pour le secteur communal de Metz-ville, il obtint 927 voix sur 7 164 suffrages exprimés pour 7 285 votants et 9 493 électeurs inscrits. La liste n’obtint aucun élu. Il était alors linotypiste.

À la fin du mois de septembre 1925, il assura l’intérim de Charles Friedrich, malade, à la tête du PC mosellan. C’est à ce titre qu’il fut à l’origine de plusieurs mouvements de grève lancés dans la région messine.

En avril 1926 à son retour de Russie, il fut nommé secrétaire régional du PC d’Alsace-Lorraine. Il conserva cette responsabilité pendant une courte période préférant reprendre ses fonctions à L’Humanité de Metz. Délégué de la Moselle au Ve congrès du PCF tenu à Lille (juin 1926), il entra au comité central du PCF.

En décembre 1928 il était administrateur de La Lorraine ouvrière et paysanne, l’organe régional hebdomadaire du PC de la Moselle.

Il fut candidat aux élections municipales des 5 et 12 mai 1929 à Metz sur la liste du Bloc ouvrier et paysan opposée à la Liste d’entente municipale du maire de droite sortant. Il obtint au premier tour 2 530 voix sur 10 033 suffrages exprimés pour 10 274 votants et 13 589 électeurs inscrits. Au second tour une liste d’union fut constituée avec les socialistes et il obtint 4 370 voix sur 10 496 suffrages exprimés pour 10 660 votants. Il ne fut pas élu.

Au début de l’année 1930, Florent Stenger dirigeait la section de Metz-Montigny de l’ARAC qui comptait environ trois cents membres dont une cinquantaine pourvus d’un uniforme.

A la fin de l’année 1931 il dirigeait l’imprimerie de L’Humanite d’Alsace-Lorraine. Les désaccords au sein du PC mosellan sur la tactique et la gestion du journal l’amenèrent à quitter ses responsabilités au Parti communiste.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il fut évacué avec sa famille dans un village de la région de Digne (Alpes-de-Haute-Provence). Ses deux fils ainés s’engagèrent dans la Résistance en Provence et Florent Stenger les épaula ponctuellement.

Arrêté vers 1943 par la Gestapo il fut interrogé pendant plusieurs jours à Digne et ne fut pas inquiété peut-être en raison de sa parfaite maîtrise de la langue allemande, Florent Stenger étant né dans la partie germanophone du département de la Moselle.

De retour à Metz à la Libération, il travailla à l’Entraide française, une structure chargée d’assurer le retour des réfugiés lorrains. C’est ensuite, vers la fin des années quarante, qu’il travailla comme ouvrier linotypiste dans le quotidien régional Le Républicain Lorrain. Il ne reprit pas d’activités syndicales ou politiques.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131670, notice STENGER Florent par Pierre Schill, version mise en ligne le 5 janvier 2013, dernière modification le 5 janvier 2013.

Par Pierre Schill

Florent Stenger
Florent Stenger
Collection personnelle de Claude Stenger

SOURCES : Arch. Nat. F7/13091, 13094, 13106, 13903, 13256. — Archives départementales de la Moselle : 303 M 135, 7 T 77 et 24 Z 15, 16, 20 et 79. — Archives municipales de Metz (Moselle) : 1 K 72 et 88. — Centre russe de conservation et d’étude des documents en histoire contemporaine RGASPI, Moscou, 517 1 846. — État-civil de la commune de Troisfontaines (Moselle). - l’Humanité, 27 juin 1926. — Liste noire du PC, 1932. — La Lorraine ouvrière et paysanne, 1er décembre 1928. - Le Républicain Lorrain, 9 août 1978. — Gérard Diwo, Le communisme en Moselle (1925-1932) à travers les élections législatives d’avril 1928 et de mai 1932, mémoire de maîtrise d’histoire sous la direction d’Alfred Wahl, Université de Metz, 1983, 176p. — Renseignements fournis par Claude Stenger, son fils.

ICONOGRAPHIE : Portrait : collection personnelle de Claude Stenger. — Portrait dans sa nécrologie : Le Républicain Lorrain, 9 août 1978 (cliché Pierre Schill).

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