STRACK Fernand

Par Jacques Girault

Né le 8 mai 1911 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), mort le 30 avril 1984 à Toulon (Var) ; employé dans diverses activités commerciales ; militant syndicaliste ; militant communiste .

Fils du docteur en médecine Gaston Strack, Fernand Strack reçut les premiers sacrements catholiques. Il suivit son père militant communiste, dans le Var, en 1926. En 1931, la police le signalait parmi les marins susceptibles de propagande antimilitariste. Or, il n’avait jamais servi dans la Marine ! Il effectua, en effet, son service militaire du 23 avril 1932 au 15 avril 1933 à Breil-Sospel dans les Chasseurs alpins. Ouvrier tailleur à Toulon depuis 1934, il obtint la permission de travailler dans l’Arsenal maritime, le 19 août 1936. Il devint alors responsable du syndicat des employés des maîtres-tailleurs occupés en régie à l’Arsenal jusqu’à la guerre.

Mobilisé le 8 septembre 1939 dans les Chasseurs alpins, fait prisonnier à Moyemon dans les Vosges, le 22 juin 1940, Fernand Strack, après plusieurs tentatives d’évasion, fut envoyé au camp de Rawa où il fut délivré par les troupes soviétiques. Arrivé à Toulon, le 13 juin 1945, il participa à la création d’un groupement d’achat de fruits et légumes où il travailla jusqu’en 1950, année où il prit en gérance, avec Baptistin Etienne, un entrepôt de fruits et légumes où il travailla jusqu’en novembre 1951. Il fut employé ensuite, jusqu’en 1973, chez un marchand en gros d’appareils ménagers.

Militant communiste, diffuseur de l’Humanité, il s’occupait, avec son épouse née Marcelle, Rose, Émilienne Anglade le 12 juillet 1911 à Mélisey (Haute-Saône), du comité local de l’association France-Hongrie jusqu’en 1970. Ils s’étaient mariés uniquement civilement le 27 janvier 1934 à Nancy. Le couple eut deux filles qui ne reçurent pas de sacrements religieux.
Marcelle Anglade était la fille du militant nancéen Louis Anglade qui vint ouvrir une épicerie à Toulon peu avant la guerre. Il tenait cette épicerie, située boulevard Maréchal-Foch, avec Marcelle. Toute la famile fut impliquée dans la Résistance à partir de juin 1943, date de leur adhésion au Front national (FN) et aux Francs-tireurs et partisans (FTP). L’épicerie servait de boite aux lettres pour les directions départementales et interrégionales du FN et des FTP, de dépôt de matériel et de vivres pour le maquis. Marcelle alias Tante Marie servait aussi d’agent de liaison.

Fernand Strack fut enterré civilement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131715, notice STRACK Fernand par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 3 octobre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 49, 59 4 2 et pour Marcelle 1970 W 5. — Arch. IIIe Région mar., 2 A 4 173. — Mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 13888 (dossier Résistance Marcelle Anglade). — notes Jean-Marie Guillon. — Rens. de l’intéressé et de sa veuve. — état civil Marcelle Anglade.

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