SUQUET Henri, Toussaint, Joseph

Par Jacques Girault

Né le 1er novembre 1875 à Bandol (Var), mort le 16 juin 1936 à Bandol ; horticulteur ;militant de la Libre pensée ; proche de la SFIO ; conseiller municipal puis maire de Bandol.

Fils d’un ouvrier tonnelier, qui exploitait aussi quelques terres, Henri Suquet obtint le Certificat d’études primaires. Après son service militaire dans la Marine nationale à Toulon, il devint horticulteur propriétaire à Bandol. Secrétaire adjoint de la Libre pensée, membre du cercle du Progrès social, il soutint en 1910 le candidat socialiste au conseil général. Élu conseiller municipal et adjoint au maire, le 15 octobre 1911, il fut réélu, le 5 mai 1912, sur la liste du comité d’Union républicaine et socialiste d’intérêt local. Confirmé comme adjoint, il fit partie du comité central qui patronnait le candidat socialiste SFIO aux élections législatives de 1914. Après la démission du maire, il lui succéda le 28 juin 1914.

Henri Suquet fut mobilisé au début de la Première Guerre mondiale dans l’infanterie coloniale et envoyé sur le front de la Somme (janvier 1915) puis de Champagne jusqu’en 1917. Il fut alors reversé dans la Marine à Toulon à bord d’un bateau gardant la passe. Réélu conseiller municipal, puis maire, le 30 novembre 1919, il était membre du Parti socialiste SFIO selon la préfecture. Il fut réélu, le 17 septembre 1922, sur la liste républicaine et d’intérêt local. Le 27 janvier 1924, il fit partie de la commission exécutive de la Fédération des cercles rouges, puis membre de la commission d’initiative pour l’élection rouge, partisan de la candidature de Auguste Reynaud* (voir ce nom), vice-président du cercle du Progrès social, au congrès des cercles rouges du Luc, le 9 mars 1924, il fit partie de la commission de vérification des mandats. Pendant la campagne électorale, il joua un rôle actif comme membre de la commission exécutive du comité général varois pour l’élection rouge.

L’année suivante, président du cercle du Progrès social qui commençait à se désagréger, Henri Suquet fut réélu, le 3 mai 1925, sur la liste du Comité républicain et socialiste des intérêts locaux. Il se proclamait proche du Parti socialiste SFIO et mena campagne pour son candidat pour les élections législatives de 1928. Toutefois, il connaissait bien l’autre candidat Gozzi* (?) (voir ce nom ?), ancien sous-préfet de Toulon. La presse qui soutenait ce dernier contre Pierre Renaudel*, le citait comme « socialiste ». Aussi, Le Réveil du Var, organe socialiste SFIO, indiqua-t-il qu’Henri Suquet, président de la Libre pensée, n’appartenait pas au parti. Aux élections municipales de 1929, il conduisait une liste républicaine et socialiste de défense des intérêts locaux. Il fut élu au deuxième tour, le 12 mai, avec cinq colistiers et redevint maire, avec des socialistes SFIO comme adjoints. Cette opération avait été encouragée par le député Renaudel après le refus de Suquet de rejoindre le Parti socialiste SFIO. Il démissionna de sa fonction de maire, le 25 avril 1930, sans explication publique, et son adjoint lui succéda.

Marié en 1900 à Bandol, Henri Suquet était père d’une fille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article131781, notice SUQUET Henri, Toussaint, Joseph par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021. — Arch. Dép. Var, 2 M 7 24 1, 28 1, 30 1, 31 1, 32 1, 3 Z 2 3. — Arch. Com. Bandol. — Rens. fournis par la fille de l’intéressé.

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