TATIN Robert, Émile, Ernest, Marie

Né le 9 janvier 1902 à Laval (Mayenne), mort le 6 décembre 1983 à Cossé-le-Vivien (Mayenne) ; syndicaliste CGT ; artiste peintre.

Fils d’un employé de commerce Dreyfusard et d’une mère catholique pratiquante, Robert Tatin fréquenta l’école communale, jusqu’au certificat d’études. Il fit ensuite un apprentissage de peintre en bâtiment. En 1918, il s’installa à Paris et travailla comme ’ouvrier peintre-décorateur. En parallèle, il étudiait le dessin et la peinture en fréquentant des académies libres. Il fut inscrit à l’École des Beaux Arts de Paris et à l’atelier de fresque de l’École des Arts Appliqués.
Après son service militaire à Chartres (1922 à 1924), il revint à Laval et fit une formation de charpentier de plusieurs années.
Robert Tatin fut secrétaire du syndicat de la peinture de Laval à sa création, le 1er décembre 1928. Adhérent à l’UD-CGT, le syndicat comptait vingt-trois membres. Voir Félix Benoit.
Grand voyageur en Europe, en l’Afrique du nord et à New-York (1938), il décida après la Libération il décide de se consacrer à la vie artistique. Il crée, en 1947, à Paris un atelier de céramique et de peinture. Il fréquenta Prévert, Breton, Cocteau, Giacometti, Dubuffet, et jouit d’une reconnaissance non négligeable.
En 1950, Tatin partit pour le Brésil et travaille d’abord pour Matarazzo Sobrhino (directeur du musée des Beaux Arts de Sao Paulo et riche industriel) comme peintre, sculpteur et céramiste. En 1951, il exposa à la première biennale de Sao Paulo et obtient le premier prix de sculpture. Il voyagea en Amérique du Sud, en Argentine, en Uruguay, au Paraguay et au Chili. Son contact avec les Amérindiens eut un grand impact, il élargit son registre de formes et de couleurs. Sa notoriété devient internationale.

De retour en France en 1955, il s’installa à Vence, puis travailla à Laval et à Paris où il expose à Paris, notamment dans la Galerie de l’Université de Robert Steindecker, devenu son mécène. En 1961, il obtint le prix de la critique à Paris.

En 1962, Robert Tatin revient définitivement en Mayenne, achète une petite maison à Cossé-le-Vivien et se lance, en compagnie de sa jeune épouse Lise, fonda un musée.
Il fréquenta la loge maçonnique Volney.

Robert Tatin mourut le 6 décembre 1983 à Cossé-le-Vivien (Mayenne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article132060, notice TATIN Robert, Émile, Ernest, Marie , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 14 septembre 2021.

SOURCE : Arch. Dép. Mayenne, M 3054, 10 M 3059. — Site du Musée Robert Tatin. — Dimitri Le Strat prépare une thèse sur la vie et l’œuvre de Robert Tatin, artiste-peintre, sculpteur et céramiste.

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