Par Jean Maitron
Né le 12 juillet 1909 à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), mort le 8 août 1975 à Nousty (Pyrénées-Atlantiques) ; journaliste puis bouquiniste à Paris ; animateur d’organes de culture populaire.
Ferdinand Teulé fut secrétaire au bureau de presse et d’édition dirigé par Georges Valois*. Rédacteur à la Documentation catholique de 1931 à 1939, il publia sous le pseudonyme de T. Ferlé, de nombreux dossiers sur les questions politiques et sociales, notamment Le Communisme en France (1937). Il collabora, avec Henry Poulaille*, à la création du Musée du soir (1935-1939).
Mobilisé en 1939, Ferdinand Teulé devint ensuite chef du service « Documentation et Archives » à l’Agence Havas de 1941 à 1945. Devenu bouquiniste sur les quais de la Seine, il fut secrétaire puis vice-président du syndicat des bouquinistes (1946-1950) et fit partie de l’équipe qui, sous la direction de Michel Ragon, lança en 1946 les Cahiers du peuple, revue de culture et d’expression populaire. Il fonda et présida le prix des Bouquinistes en 1953, prix attribué à P. Hubac, Henry Poulaille, Georges Darien*, R.-L. Doyon, Han Ryner*, J. Ray. En 1954, il créa la revue Le Musée du soir, organe de littérature prolétarienne dont le premier numéro fut consacré à Marcel Martinet* et dans laquelle Pierre Monatte* publia ses souvenirs d’enfance. Il appartint au jury du prix des Deux-Magots à partir de 1948.
Par Jean Maitron
ŒUVRE : Un corporativista cattolico, Renato de La Tour du Pin, 1935. — La Ligue des droits de l’Homme, 1936. — Le Communisme en France, 1937. — Les Missionnaires au travail, 1938.
SOURCES : Arch. Jean Maitron, correspondance, CHS/Paris1. — Y. Doré, « Mes amis bouquinistes », Les Cahiers français, mai 1957. — Rens. de F. Teulé.