TEYSSANDIER Moïse (écrit parfois TEYSSANDIÉ Moïse et TEYSSENDIER Moïse)

Né le 26 mars 1865 aux Eyzies (Dordogne) ; mort en 1940 ; ouvrier boulanger ; militant syndicaliste de la Dordogne.

Fils de très pauvres métayers, ouvrier boulanger, Moïse Teyssandier, marié à une institutrice, joua un rôle de premier plan de 1903 à 1914. Orphelin à douze ans, il avait fait son « Tour de France », puis s’était fixé à Périgueux. Il devint en 1903 secrétaire de la chambre syndicale des boulangers de Périgueux fondée en 1892, celle des « esclaves blancs », dira-t-il plus tard, et qui arbora pour la première fois le drapeau rouge à Périgueux en 1904. C’est cette même année, en pleine grève de la chaussure à Neuvic, qu’il remplaça le cheminot Beaussoubre, collectiviste, secrétaire de la Bourse du Travail, décédé. Il resta secrétaire jusqu’à la Grande Guerre, soutenant activement de nombreuses grèves. En décembre 1912, le congrès de Périgueux des Bourses du Travail de la Dordogne décida la création d’une union départementale des syndicats ouvriers et en confia le secrétariat à Teyssandier. En relations avec Paul Faure, membre du Parti socialiste, il était entré en 1905 au comité de rédaction du journal socialiste Le Travailleur de Périgord, créé par le congrès départemental socialiste à Noël 1904 ; mais Yvetot était aussi son ami et le défendit dans la Bataille syndicaliste après sa condamnation à une peine de prison, en 1904, pour son action dans la grève des chaufourniers de Saint-Astier.

En 1914, l’un de ses fils fut porté disparu devant Arras. Sa femme devint aveugle. Lui-même s’effaça après l’échec de la grève des cheminots de Périgueux en 1920. Il écrivit des Mémoires acerbes et colorés dont un des titres reprend le surnom que lui valait une barbe magnifique : Barbasse.

Teyssandier avait été délégué aux XVe congrès national corporatif — 9e de la CGT — Amiens, octobre 1906, XVIe, Marseille, octobre 1908 et XVIIe, Toulouse, octobre 1910.

Membres actifs du syndicat des ouvriers boulangers de Périgueux : Bonnin L., Payence P., Pouyadou G., Quinquette F., Sauret J., Taller E., Teyssandier M.

Assistaient Teyssandier de 1908 à 1911 — au moins — à la Bourse du Travail : Boissière J., Chausse M., Lalot Ant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article132285, notice TEYSSANDIER Moïse (écrit parfois TEYSSANDIÉ Moïse et TEYSSENDIER Moïse) , version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

ŒUVRE : Confession de Barbasse. Souvenirs d’un ouvrier périgourdin, Périgueux, 1928.

SOURCES : Arch. Nat. F7/13 567, F7/13 570 et F7/13 601. — Arch. Dép. Dordogne 10 M 178 (1911) et 12 M 53 et 54. — État civil des Eyzies-de-Tayac.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable