THÉRET Max, Gustave

Né le 6 janvier 1913 à Paris, mort le 24 février 2009 ; technicien photographe, coopérateur puis cofondateur de la FNAC ; militant des jeunesses socialistes, puis des Jeunesses socialistes révolutionnaires, militant trotskyste ; combattant en Espagne en 1934 puis en 1936 ; résistant.

Max Théret à la FNAC
Max Théret à la FNAC

De parents socialistes et francs-maçons, Max Théret adhéra aux Jeunesses socialiste en 1931. En 1932, il partit à San Sebastien en Espagne et prit sa carte des JS espagnoles, très proches de la IVe Internationale. En octobre 1934, il participa à la révolte des Asturies, réprimée par le gouvernement et fut contraint de se cacher.

Rentré en France, Max Théret devint l’un des dirigeants de l’Entente de la Seine des Jeunesses socialistes et militait au Parti socialiste. Il animait avec Fred Zeller, en 1935, la tendance des Jeunesses socialistes révolutionnaires. Exclu avec les membres de sa tendance, en juillet, lors de la conférence nationale de la JS tenue à Lille, il participa à la formation de la Jeunesse socialiste révolutionnaire, dont il fut secrétaire de la section du XVIIIe arr. Il devait d’ailleurs rester proche des Zeller et des organisations trotskystes avant et pendant la guerre.

En 1936, Max Théret rejoignit l’Espagne et participa à la campagne électorale qui porta le Front populaire au pouvoir. Au lendemain du soulèvement franquiste, il s’engagea dans un régiment espagnol antifasciste.

Il revint en France en 1938, après la défaite des républicains. Mobilisé pendant la guerre, il se démobilisa seul, afin d’éviter d’être fait prisonnier.

En novembre 1940, Max Théret ouvrit à Paris un atelier de photographie qui servit de couverture pour imprimer un petit journal, Notre révolution auquel collaboraient divers militants trotskystes comme Roland Filiâtre ou oppositionnels proches comme Jean Meichler, Pierre Rimbert* ou Marcel Fourrier*, etc.

Entré au central téléphonique grâce à Honoré Farat, directeur général des PTT, il lui transmettait les communications entre les services allemands et les mouvements de collaborateurs que Farat faisait parvenir à Londres. Découvert en avril 1942, il prit le maquis et participa au groupe armé du MLN dans le secteur Chambéry-Grenoble.

Après la Libération, Max Théret réintégra les PTT pour en réorganiser la Coopérative, tout en développant ses activités dans la photographie.

Quelques années plus tard, Max Théret participa aux côtés d’André Essel à la fondation de la FNAC (Fédération nationale d’achats).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article132348, notice THÉRET Max, Gustave, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 28 novembre 2022.
Max Théret à la FNAC
Max Théret à la FNAC

SOURCES : G. Rosenthal, Avocat de Trotsky, Laffont, 1975. — F. Zeller, Trois points c’est tout, Laffont, 1976. — André Essel, Je voulais changer le monde, Paris, Stock, 1985.

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