THIBAULT Marcel, Lazare

Fils d’Étienne Thibault, ébéniste, et de Françoise Deguin, lingère, Marcel Thibault fut d’abord modeleur mécanicien à Grenoble (Isère). Engagé volontaire en mars 1918, l’armée le réforma dans un premier temps avant de le rappeler : nommé caporal en septembre 1919 puis sergent en mars 1920, il la quitta en mars 1921.
Revenu à Grenoble, il quitta ensuite cette ville pour rejoindre la Nièvre : il se maria à Marzy en 1922 puis s’installa à Varennes-les-Nevers où il fut ajusteur aux ateliers de la C.G.C.E.M. (Compagnie générale de construction et d’entretien du matériel de chemin de fer) situés à Vauzelles.
Un rapport daté de juillet 1935 souligne le rôle majeur de Marcel Thibault en 1934 : « Ce sont les ouvriers métallurgistes des ateliers de Vauzelles qui, en mars 1934, ont formé dans le département nivernais le premier comité antifasciste. À l’instigation de son secrétaire et principal animateur, le militant communiste Thibault Marcel, 36 ans, ajusteur, demeurant à Varennes-les-Nevers, les diverses organisations ouvrières, politiques et syndicales de Nevers se sont réunies le 2 avril suivant, salle du Ciné-parc, pour s’entendre sur un programme commun en vue d’une action efficace contre la guerre et le fascisme ».
Marcel Thibault fut nommé secrétaire du comité antifasciste de Nevers et du comité départemental Amsterdam-Pleyel en 1934. Avec Louis Limoges (6073), Louis Lorssery et Louis Croisé, Marcel Thibault était l’un des principaux animateurs de la section de Nevers de l’Association des amis de l’Union soviétique.
Le 7 novembre 1940, une perquisition est menée chez lui par la police française : le même jour, René Chatout qui subit également une perquisition, est arrêté et interné.
Marcel Thibault fut signalé en 1945 comme étant secrétaire à la propagande de l’UD CGT de la Nièvre.