THIVEL Benoît

Par Jean-Pierre Besse, Jean-Michel Steiner

Né le 5 janvier 1893 à l’Hôpital-le-Grand (Loire), mort le 11 septembre 1975 à Saint-Jean-Bonnefonds (Loire) ; électricien, employé des tramways de Saint-Étienne ; militant CGT et PCF.

Bureau de l’UD-CGT de la Loire à la Libération.
Bureau de l’UD-CGT de la Loire à la Libération.
De gauche à droite : Albert Masson, Robert Fayat, Jean Arnaud, René Caddéo, Marcel Thibaud, Benoît Thivel et Louis Duchêne.

Benoît Thivel était le fils de Claude, cultivateur né en 1864, et de Philippon Louise, née en 1874 à Savigneux, ménagère.

D’abord cultivateur avec son père, Benoît Thivel fut embauché le 2 février 1913 comme électricien à la Compagnie des Chemins de fers à voies étroites de Saint-Étienne. Mobilisé pendant la guerre comme téléphoniste dans les services auxiliaires des Armées du Nord et de l’Est du 9 septembre 1914 au 12 août 1918 puis dans le 113° régiment d’artillerie lourde, il fut démobilisé le 2 septembre 1919.

Après la Première guerre mondiale, il milita au syndicat des tramways CGT. S’il n’apparaît pas au premier plan lors de la grève de 1919, il semble s’être rapproché peu à peu des unitaires. Partisan de la constitution de syndicats uniques, il fut critiqué par Pierre Arnaud (décembre 1934). Lors du congrès de réunification, il vota pour le texte unitaire. En 1938-1939 il était trésorier de l’Union Départementale.

Il épousa Luce Marie Thérèse Collot, née à Wassy (Hte Marne) le 27 décembre 1898. En 1928 à Saint-Étienne naquit leur fille Ginette.

Arrêté le 22 octobre 1939 au cours de la réunion clandestine organisée à Saint-Jean-Bonnefonds par la commission exécutive pour reconstituer l’UD des syndicats ouvriers CGT de la Loire, dissoute après le décret du 26 septembre car dominée par les communistes, Benoît Thivel fut déféré devant le TPM de Clermont-Ferrand et condamné à 3 ans de prison et 300F d’amende.

Trésorier de l’UD des syndicats CGT de la Loire à la Libération, il en devint secrétaire en 1947. Fidèle compagnon de Marius Patinaud, il semble n’avoir plus eu de responsabilités syndicales et politiques après l’éviction de celui-ci, en 1953. Retraité depuis le 2 février 1948, il devint néanmoins secrétaire de l’Union des Vieux de France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article132493, notice THIVEL Benoît par Jean-Pierre Besse, Jean-Michel Steiner, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 5 janvier 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Jean-Michel Steiner

SOURCES : Archives de la justice militaire au Blanc, registre du tribunal militaire de Clermont-Ferrand.—L’Écho syndicaliste, décembre 1934. — Le Cri du peuple, 25 janvier 1937, 20 janvier, mai 1938. — Stéphane Courtois, La politique du PCF et ses aspects syndicaux, 1939-1944, Thèse, 3e cycle, Nanterre, 1978. Arch. Dep. Loire, 3 E 109_8, État-civil de L’Hôpital-le-Grand. Naissances (1881-1898) ; 1 R 1648, arrondissement Montbrison, classe 1913, matricule n° 1337 ; 10 M 369 - Grèves et mouvements sociaux dans les tramways. Saint-Étienne (1897-1937). Archives du syndicat des traminots de Saint-Étienne (non versées). Arch. Mun. St-Étienne, 1 F 47, recensement Saint-Étienne sud est, 1931

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