THOMAS René. Pseudonyme de résistant : JACQUES

Par Pierre Broué

Né le 17 janvier 1914 au Teil (Ardèche), mort le 11 août 1944 à Grenoble (Isère), assassiné par la Gestapo ; coupeur de chaussures à Romans (Drôme), puis ouvrier à Grenoble , militant syndicaliste CGT ; militant communiste ; résistant.

Fils d’ouvrier, René Thomas apprit le métier de coupeur en chaussures qu’il exerça à Romans (Drôme) où il adhéra au Parti communiste en 1936. Chômeur, il trouva de l’embauche en novembre 1937 à l’usine grenobloise de la Viscose où il fut l’un des responsables de la section CGT avant la guerre.

En novembre 1940, par l’intermédiaire de son camarade de travail Georges Kioulou*, qui était en train de réorganiser le PC clandestin, il prit sa place dans le travail militant clandestin dont il devint l’un des piliers sur le plan départemental. En août 1943, il reçut l’ordre de passer dans la clandestinité et devint commandant départemental des FTP de l’Ain, du Jura et de la Saône-et-Loire, toujours avec Georges Kioulou et y organisa véritablement les FTP.

Au début de 1944, il fut rappelé dans l’Isère et chargé, sous le pseudonyme de « Jacques », de l’organisation et de la direction, sur le plan départemental, des Milices ouvrières patriotiques. Il fut arrêté dans les derniers jours de juillet à un rendez-vous où la Gestapo l’attendait. Atrocement mutilé à la suite de tortures, il fut abattu le 11 août au Polygone de Grenoble, premier d’un groupe de résistants dont les cadavres furent exhumés quelques semaines après la Libération.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article132575, notice THOMAS René. Pseudonyme de résistant : JACQUES par Pierre Broué, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Pierre Broué

SOURCES : Les Allobroges, 31 août 1944 [Icon.]. — Le Travailleur alpin, 13 août 1945.

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