Par Jean Quellien
Né le 30 juillet 1899 à Bonneville-la-Louvet (Calvados), mort 25 juin 1944 à Saint-Gervais d’Asnières (Eure) ; cultivateur ; militant communiste du Calvados ; résistant.
Fils de paysans du Pays d’Auge, André Thorel reprit l’exploitation familiale de Bonneville-la-Louvet (Calvados) à la fin des années 1920. Membre du Parti communiste, il était également militant de la Confédération générale des paysans travailleurs et réussit à grouper quelques exploitants de sa commune au sein d’un comité paysan. A leur tête, il organisa des manifestations en 1935 pour s’opposer aux ventes-saisies qui frappaient de petits exploitants de la région, durement touchés par la crise et la chute des cours.
Conseiller municipal de Bonneville-la-Louvet, André Thorel fut en avril 1936 candidat du Parti communiste aux élections législatives dans la circonscription de Pont-l’Evêque (Calvados). Il recueillit 741 voix au premier tour de scrutin sur 16 053 inscrits, soit 6 % des suffrages exprimés, score relativement élevé dans une contrée rurale particulièrement conservatrice, mais 3 voix seulement au second tour. Les 4 et 5 décembre 1937, il prit part à la VIe conférence régionale Paris-Ouest qui se tint à Argenteuil (Seine-et-Oise).
Pendant l’occupation, André Thorel rejoignit la Résistance, s’intégra à un maquis FTP de l’Eure, département voisin de son domicile, et participa aux combats de la Libération. Il était chef du groupe franc de Cormeilles lorsqu’il fut abattu par les Allemands le 25 juin 1944 à Saint-Gervais-d’Asnières.
André Thorel était marié et le couple avait un enfant.
Par Jean Quellien
SOURCES : Arch. Dép. Calvados, M 2 371 à 2 375, 11 323, 11 324. — Raymond Ruffin, Les lucioles de ma nuit, Presses de la Cité, 1976. — C.r. de la VIe conférence, op. cit. — Arch. Marty, Condorcet. — Note de Jean-Pierre Besse et de Claude Pennetier.