THOUVENIN René, Jules

Par Étienne Kagan

Né le 6 octobre 1903 à Chavigny (Meurthe-et-Moselle), mort le 31 mai 1967 à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) ; sidérurgiste en Lorraine puis gérant de magasin d’alimentation dans la banlieue parisienne ; militant syndicaliste CGTU puis CGT ; militant des JC puis communiste.

Fils de Victor Thouvenin*, mineur, militant du syndicat des mineurs de fer et d’une couturière, frère de Camille Thouvenin* et Lucien Thouvenin*, René Thouvenin fut employé à l’usine sidérurgique de Neuves-Maisons. En 1921, il remplaça son frère Camille à la tête des Jeunesses communistes de Chaligny. En 1925, il fit partie d’une délégation qui devait se rendre à Moscou mais il fut arrêté à Berlin et emprisonné pendant un mois puis expulsé d’Allemagne.

A son retour, René Thouvenin ne retrouva pas sa place à l’usine. En 1926, il fut élu secrétaire du syndicat unitaire des Métaux de Nancy. L’année suivante, il s’installa dans le bassin de Longwy, où il chercha en vain à trouver du travail. Le 5 février 1928, alors qu’il était secrétaire du rayon communiste d’Hussigny, le tribunal correctionnel de Briey le condamna à quinze jours de prison et 25 F d’amende pour outrage envers deux inspecteurs de police. Après le départ de Charles Vioud* en juillet 1928, il devint secrétaire du syndicat unitaire des mineurs de fer des bassins de Briey et Longwy dont le siège fut alors transféré à Longwy, puis en novembre 1929, à Piennes. Pendant trois années, René Thouvenin essaya de créer des sections syndicales dans les mines de fer, malgré la répression patronale et policière et l’hostilité des confédérés qui lui reprochaient de n’avoir jamais été mineur. Il écrivit alors de nombreux articles dans La Lorraine ouvrière et paysanne.

Par la suite, René Thouvenin travailla dans l’alimentation et fut en 1934-1935 secrétaire du rayon communiste de Briey. C’est dans ce canton qu’il se présenta aux élections au conseil général d’octobre 1934. Il devint en 1936 gérant d’une succursale d’alimentation à Montreuil-sous-Bois (Seine) et secrétaire de l’Union locale des syndicats CGT. Par ailleurs, il était en 1936-1937 secrétaire du rayon communiste de Montreuil.

Mobilisé en 1939, il fut fait prisonnier en Belgique en mai 1940. Rapatrié en avril 1945, René Thouvenin reprit ses activités syndicales à Montreuil et, dans les années soixante, fut secrétaire de l’Union locale CGT.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article132623, notice THOUVENIN René, Jules par Étienne Kagan, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 9 mai 2018.

Par Étienne Kagan

SOURCES : RGASPI, 495 270 1789, autobiographie, 06/04/1934 Montmedy (Meuse), classé A. — Arch. Dép. Meurthe-et-Moselle, 1 M 651, 10 M 60-61, 10 M 121. — L’Égalité, 1922-1923. — La Lorraine ouvrière et paysanne, 1926-1932. — L’Est ouvrier et paysan, 1934-1935. — Le Réveil ouvrier, 1928-1929. — La Voix de l’Est, 1936-1937. — La Vie ouvrière, n°806, 10 février 1960, n°813, 30 mars 1960. — Témoignage de C. Thouvenin.

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