Par Claude Pennetier
Né en 1900, courtier d’assurances puis journaliste ; militant socialiste de Saint-Quentin (Aisne) ; membre de la CAP de la SFIO au titre du courant Action socialiste.
Pierre Thurotte (orthographié parfois Thurrotte) fut de 1927 à 1933 conseiller municipal SFIO de Saint-Quentin (Aisne). Élu délégué à la propagande par le congrès fédéral des Jeunesses socialistes le 3 juillet 1932, il se vit confier, le mois suivant, la création d’un bulletin des jeunes. Membre suppléant de la CAP de la SFIO (motion « Action socialiste »), Thurotte déposa, au congrès fédéral des JS du 23 avril 1933, une motion demandant de réaliser l’unité avec les Jeunesses trotskystes, pupistes et communistes. De 1933 à 1934, il fut délégué national à la propagande d’Amsterdam-Pleyel.
Il était conseiller municipal de Saint-Quentin.
Installé à Lyon (Rhône), Pierre Thurotte participa localement au Comité d’action contre la guerre et prit la parole dans des réunions au côté des communistes Waldeck Rochet et Félix Brun.
Secrétaire en 1935-1936 de la section SFIO de Nice (Alpes-Maritimes) et éditorialiste de L’Alerte, il appartint ensuite à la Gauche révolutionnaire. Il fut désigné comme candidat aux législatives de 1936 dans la première circonscription de Nice mais renonça à se présenter. Secrétaire général du syndicat CGT des employés de commerce, il négocia le contrat collectif des Galeries Lafayette.
Pierre Thurotte rallia en 1937 les rangs du PPF et devint membre du Bureau politique de ce nouveau parti.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Le Cri, 1932-1933. — La Voix du peuple, 21 janvier 1933. — Alexandre Mallarte, L’action socialiste. Un mouvement d’unité révolutionnaire au sein de la SFIO (1930-1935), Master 2, Université de Bourgogne, 2016.