Par Mis à jour par Marie-Cécile Bouju
Né le 11 mars 1891 à Paris (2e arr.), mort le 12 février 1949 à Paris (3e arr.) ; typographe ; maître imprimeur, militant communiste en Seine-et-Oise ; maire des Molières.
Fils de Henri Tirand et de Louise Guébert, Roger Tirand était typographe.
Il a été mobilisé pendant la Première Guerre mondiale jusqu’en août 1919. Il fut blessé trois fois, en 1915, 1916 et 1917. Il a été décoré de la médaille militaire (1930) et de la croix de guerre.
Ouvrier typographe à l’Humanité, il fut par la suite directeur technique de l’imprimerie de la Maison des syndicats à Paris de 1924 à 1929. Il s’est installé à son compte, au 61 boulevard Poniatowski (12e arr.) à partir de juillet 1930 au moins.
Roger Tirand était par ailleurs en 1923 membre du comité directeur du Parti communiste de Seine-et-Oise. Il avait été son candidat aux élections du conseil général dans le canton de Limours en 1922. Élu maire des Molières (Seine-et-Oise) en 1924, il fut candidat aux élections législatives en Seine-et-Marne sur la liste du Bloc ouvrier et paysan conduite par André Marty et recueillit 60 780 voix sur 256 329 inscrits. En juillet 1925, Roger Tirand fut délégué du 50e rayon communiste au congrès contre la guerre tenu à Paris. L’année suivante, élu au comité régional par la 1re conférence de la Région parisienne du Parti communiste, il assista au VIe congrès du PC (Lille, juin 1926). Il se présenta à nouveau aux élections législatives de 1928 mais cette fois dans la 1re circonscription de Seine-et-Oise. Il obtint 3 610 voix au premier tour puis 3 502 au second sur 16 170 inscrits.
Roger Tirand était également très engagé dans l’ARAC.
Mobilisé en 1939, Roger Tirand fut renvoyé dans ses foyers quelques mois plus tard. Il mit son imprimerie au service du Parti communiste – sans doute pendant l’été 1940 - et, d’après Jacques Duclos*, ce fut lui qui imprima le texte de l’Appel dit du « 10 juillet 1940 » avec Marcel Le Marrec (dit aussi François). Ils furent arrêtés le 6 septembre 1940. Le 8 septembre il fut écroué à la prison de la Santé et remis aux Allemands le 17 octobre. Le 19 novembre le tribunal militaire allemand le condamna à 18 mois de prison. Sa peine purgée, il fut transféré au Fort de Villeneuve-Saint-Georges jusqu’en août 1942. Libéré, il entra dans la clandestinité à Saint-Nazaire puis Angers.
Il était marié à Marcelle Rigaud en 1915 et était père d’un enfant, Colette.
Dans les années 1950, l’imprimerie Veuve Tirand était toujours en activité.
Par Mis à jour par Marie-Cécile Bouju
SOURCES : Arch. Paris D4R1 1630 (n°1274) registre matricule [en ligne]. - Arch. PPo GA 280-20021 et G B 51. - Arch. Nat. F7/13056, 13090 et 13103. — Arch. Dép. Seine-et-Oise, 2 M 1116, 2 M 164, 4 M 2/68. — La Renaissance de Seine-et-Oise, 30 septembre 1950. — Stéphane Courtois, Le PCF dans la guerre, Ramsay, 1980, p. 189.