TORRECILLAS Jean (Juan)

Par René Gallissot

Né le 3 mai 1896 à Oran (Algérie), mort en 1942 ; docker à Oran ; militant syndicaliste CGTU et communiste.

Jean Torrecillas, après avoir été agent de police devint inscrit maritime au port d’Oran. Animateur avec son frère (voir José Torrecillas) du syndicalisme unitaire des dockers, dont le recrutement était pour une grande partie d’origine espagnole, Jean Torrecillas était l’un des secrétaires de la Bourse du Travail. Il aurait organisé la grève des sandaliers à Oran en janvier-février 1929. Surtout, il conduisit, en mai 1929, la grève des dockers, dont 2 000 sur 2 800 cessèrent le travail, grève qui s’étendit ensuite à Arzew et Beni-Saf. Arrêté, ainsi que le secrétaire de la CGTU (voir Paul Sastre), il fut condamné à dix mois de prison. Libéré en avril 1930, il prit la parole aux meetings du 1er Mai à Oran et à Sidi-Bel-Abbès, s’exprimant « dans la belle langue de Cervantès pour s’adresser aux travailleurs espagnols ». Il représenta les dockers d’Oran au congrès de la CGTU des travailleurs des docks et ports à Marseille en 1930, puis fut délégué à Moscou au Ve congrès de l’Internationale syndicale rouge.

Secrétaire du rayon communiste d’Oran, Jean Torrecillas fut candidat du Parti communiste aux élections législatives de 1932 (recueillant 420 voix sur 29 850 inscrits) et aux élections municipales de 1933.

Il mourut du typhus en 1942, à la prison Barberousse d’Alger où il avait été interné par le régime de Vichy.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article132837, notice TORRECILLAS Jean (Juan) par René Gallissot, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 21 janvier 2019.

Par René Gallissot

SOURCES : Arch. Nat. F7/13130. — Arch. Dép. Oran. — A. Ayache, « Essai sur la vie syndicale en Algérie en 1930 », Le Mouvement social, janvier-mars 1972. — Interviews de N. Zannettacci par J.-L. Planche (1976-1977). — RGASPI, Moscou, 495 270 505 (pas encore consulté). — ANOM (Archive National d’Outre
Mer) (fourni par M. Touboul). — Jean-Luc Einaudi, Un rêve Algérien, op. cit.

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