TOUJA Marcel [TOUJA Pierre dit Marcel]. Pseudonyme dans la clandestinité : Paul DAUBA

Fils d’un cultivateur, Marcel Touja, ouvrier électricien à la Compagnie du Midi, habitait Houeillès (Lot-et-Garonne) où il dirigeait le groupe communiste, dont le secrétaire en titre était Élie Grenereau* et qui comptait une dizaine de militants en 1924. En 1926, il était responsable du travail syndical à l’échelle du rayon de Marmande. Révoqué par la Compagnie du Midi en octobre 1929, Marcel Touja devint représentant de commerce. Il fut délégué au rassemblement antifasciste du Cirque d’Hiver de Paris, les 20 et 21 mai 1934. Il assurait en 1935 la fonction de trésorier adjoint du rayon communiste du Lot-et-Garonne (voir Émile Labrunie).

Il se présenta à plusieurs reprises au conseil général dans le canton d’Houeillès. En 1926, il fut élu avec 399 voix soit 46 % des suffrages. En 1931, son siège passa au socialiste Frédéric Choffé ; Touja n’avait recueilli que 117 voix (15,3 %).

Combattant FTP pendant la Seconde Guerre mondiale, il était membre de l’état-major de Haute-Garonne 4e région en tant que recruteur régional. Marié, il était domicilié 3 rue Gilet à Marmande (Lot-et-Garonne). À partir de mars 1944, il avait André Cometto comme adjoint chargé du recrutement. Tous deux furent arrêtés par la Gestapo le 22 juin 1943. ils se retrouvèrent le 30 juillet 1944 à bord du convoi de déportation I. 252 au départ de la gare Raynald de Toulouse et à destination de Buchenwald. À son arrivée au camp le 6 août, Pierre Touja reçut le matricule 69949.

Il fut homologué Déportés et internés de la Résistance (DIR), Résistance intérieure française (RIF) et FFI au titre du Front national.