TRIQUET Marcel, Arnould, Germain

Fils d’un petit artisan, Marcel Triquet commença à travailler à l’âge de douze ans à la cimenterie de sa commune natale et adhéra à la CGT. En 1930, il devint secrétaire de la section syndicale du Bâtiment et prit sa carte au Parti communiste. Dès l’année suivante, à l’issue d’une rapide promotion, il devint l’un des responsables départementaux des Jeunesses communistes pour le Nord, jusqu’à son départ au service militaire (1932). Rendu à la vie civile en 1934, il fut embauché aux usines à briquettes de Somain. Après les grèves de juin 1936, il fut élu secrétaire de la section syndicale CGT de son entreprise et le resta jusqu’en 1939.

Entré dans la Résistance, Marcel Triquet fut l’un des organisateurs des groupes FTP du secteur Somain-Abscon. Arrêté comme otage le 3 octobre 1941, après la grève des mineurs, il fut emprisonné à Valenciennes puis transféré au centre d’otages de la rue Négrier à Lille avant d’être incarcéré à Huy (Belgique). Libéré en mai 1942, il trouva un emploi dans le bâtiment, puis, après quelques mois, devint mineur de fond à la fosse Vuillemin. Dès sa libération, il avait repris le combat clandestin. Il réorganisa les FTP de la région d’Aniche et participa à de nombreux sabotages. Arrêté de nouveau en septembre 1944, il fut déporté à Sachsenhausen (Allemagne) d’où les alliés le libérèrent en 1945.

A son retour en France, Marcel Triquet fut élu responsable de la CCPM d’Auberchicourt, fonction qu’il abandonna en 1947 pour prendre un emploi de bureau aux Houillères à Aniche. Pendant plusieurs années, il fut secrétaire de la cellule communiste d’Abscon où il vivait retraité en 1973.