TROUCHE Max [TROUCHE Victor, Maximin, dit]

Originaire de Sainte-Tulle où il possédait quelques terres, Max Trouche enseigna à Saint-Pierre-de-Pierrevue, puis à Gréoux-les-Bains. Il participa à la vie politique départementale dès 1900 ; président de l’Amicale des instituteurs des Basses-Alpes, puis secrétaire du syndicat, il militait également à la SFIO. Choisi comme candidat aux élections législatives du 26 avril 1914 dans la circonscription de Forcalquier, il obtint 1 462 suffrages. La fédération l’investit de nouveau pour les législatives de novembre 1919.

Max Trouche fut un des rares militants des Basses-Alpes à s’opposer à l’adhésion à la IIIe Internationale en 1920. Au congrès de Manosque (27 février 1921), Victor Gérard* déclara « qu’il ne pouvait disposer des trois mandats que lui avait envoyés le citoyen Trouche à la suite de son article inacceptable du Petit Provençal » (le Travailleur des Alpes, 5 mars 1921). L’organe fédéral communiste du 15 octobre 1921 déclarait : « Depuis quelques semaines toutes les feuilles de la réaction, y compris le Républicain des Alpes de l’ex-socialiste Trouche ne se lassent pas de flétrir le communisme. »

Max Trouche fut pendant trois ans le secrétaire d’une Fédération SFIO squelettique, mais en 1924, la moitié des effectifs communistes revinrent à la « vieille maison ». Il abandonna le secrétariat tout en restant membre du bureau fédéral. Trouche fut élu maire de Sainte-Tulle en mai 1925. Il se consacra alors à la propagande parmi les paysans. En 1934, il s’affirmait favorable aux thèses « planistes » tout en manifestant son hostilité aux néo-socialistes. Inquiet du danger fasciste, le maire de Sainte-Tulle créa et présida un puissant comité départemental de vigilance et son action fut déterminante dans la formation du Front populaire bas-alpin. En 1935, il appartenait au comité fédéral.

Max Trouche mourut, toujours maire, à la fin du mois de janvier 1938 après avoir prononcé un discours dans une manifestation paysanne.