TROUILLET René

René Trouillet habitait 38, route d’Asnières, à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine), alla à l’école primaire. Il adhéra à la CGTU en 1929 dans une verrerie de Choisy-le-Roi (Seine, Val-de-Marne), à la CGT lors de la réunification. En 1932, il s’engagea deux ans dans l’armée, 34e Régiment d’aviation, 1ère classe, il apprit la technique radio, une formation de radio télégraphiste.

Il adhéra au parti communiste à son retour de l’armée, mais ne milita qu’à partir de janvier 1936, fut organisé à la cellule du quartier du Bac d’Asnières, là où il habitait et travaillait. Il fut délégué au congrès des vendeurs de l’Humanité le 16 et 17 janvier 1936, secrétaire des Comités de défense de l’Humanité (CDH). Il lisait aussi Regards, étudia Fils du peuple, de Maurice Thorez

Manœuvre spécialisé chez Fulmen, une entreprise qui fabriquait des batteries pour automobiles et camions. Il y vécut la grève du Front populaire, fut délégué six mois. Les ouvriers occupèrent l’usine, la direction assigna quatre délégués devant la justice pour « entrave à la liberté du travail ». Le Tribunal correctionnel de Paris, condamna en novembre 1936, René Trouillet et trois autres délégués à vingt-cinq mille francs de dommages et intérêts. Il trouva à s’embaucher dans une entreprise de Levallois-Perret d’une quarantaine de salariés. René Trouillet était le 16 mars 1937 à l’appel des communistes et des socialistes parmi les manifestants pour protester contre la tenue d’une initiative du Parti social français (PSF), ex-Croix-de-Feu dans une salle de cinéma de Clichy. Vers 20 heures 30, des coups de feu furent tirés sur les antifascistes, il y eut six morts et plus d’une centaine de blessés.

Recommandé par le comité d’aide à l’Espagne républicaine, le secrétaire de la cellule Louis Dubief et Marie responsable des métallos de la ville, René Trouillet, célibataire, arriva en Espagne le 14 février 1938. Il fut incorporé à la XIVe Brigade internationale, 10e bataillon, 3e compagnie. Il combattit à Vadelmorillo, sur le front d’Aragón à Caspe (mars 1938), fut nommé caporal, participa à la bataille de l’Ebre qui débuta le 25 juillet 1938 avec l’ensemble des brigades. La commission des cadres d’Albacete porta sui lui les appréciations suivantes : « Camarade non éduqué politiquement, caractère souple, travailleur. Bonne volonté. S’intéresse à la presse. Bon élément ». Son rapatriement eut lieu le 18 novembre 1938.

Il cotisa à l’AVER de 1958 à 1964 ; il habitait alors, semble-t-il, Puteaux (Seine, Hauts-de-Seine).