TRUFFY Raymond, Pierre, Émile

Fils d’un cordonnier et d’une couturière, Raymond Truffy, titulaire du Certificat d’études, travailla dès l’âge de treize ans comme ouvrier pâtissier.

Il était membre du Secours rouge international, du comité Amsterdam-Pleyel depuis 1932, des Jeunesses socialistes depuis 1934 puis, l’année suivante des Jeunesses communistes ; il militait également à la CGTU. Volontaire en Espagne républicaine, il partit le 9 octobre (ou août) 1936. Il appartint au bataillon « Commune-de-Paris » de la 11e Brigade internationale. Blessé, il fut rapatrié sanitaire en juillet 1938.

Chômeur, mais faisant des extras en pâtisserie, Raymond Truffy reçut une aide de la part de l’AVER (sommes d’argent pour payer l’hôtel). Il poursuivit ses activités militantes à l’AVER, au syndicat et au SRI Au mois de septembre 1939, il fut réformé.

Raymond Truffy ne participa pas à la Résistance car il avait été grièvement blessé à la jambe gauche et demeurait mutilé du travail au pied droit. « Au mois de février 1943, ces messieurs de la police française m’ont embarqué à la gare de l’Est pour l’Autriche, où je fus affecté comme soudeur... J’en suis revenu au mois de juin 1945 pour faire 15 mois de sanatorium à Briançon », déclarait-il en février 1983.

En janvier 1956, il fut candidat sur la liste Le Libertaire aux élections législatives de Paris, liste conduite par Georges Fontenis*. Il se présentait comme : "Ouvrier pâtissier, syndiqué CGT, ancien combattant des Brigades internationales (blessé)". Elle obtint 2617 voix. Voir Michel Mulot.

Il travailla comme pâtissier en Roumanie en 1966. En 1978, il était toujours membre de l’AVER ; il habitait alors Paris (XVIIIe arr).