TRUPHEMUS Albert

Par René Gallissot

Instituteur puis inspecteur de l’enseignement primaire en Algérie où il arriva avant 1914, Albert Truphemus était socialiste SFIO. En retraite en 1927, il se mit à publier des romans décrivant la vie coloniale en ses aspects sordides, et exaltant les difficultés et revendications des jeunes Algériens instruits, en mal d’égalité et d’assimilation française. Il se situait sur les positions de la revue des instituteurs d’origine indigène, La Voix des humbles ; c’est ce qu’exprime en particulier Fehrat, instituteur indigène, publié à compte d’auteur en 1935. Truphemus eut quelques succès à l’époque du centenaire de la conquête de l’Algérie qu’il dénonça avec Hôtel du Sersou en 1930 ; il publia également Les Khouans du Lion noir en 1931 sur les petits cireurs, et L’Arrière-cour et la paisible en 1932.

Albert Truphemus fut candidat du Parti socialiste SFIO aux élections législatives dans la 2e circonscription d’Alger en 1928. Il recueillit 663 voix sur 9 656 suffrages exprimés au premier tour. Il assista au congrès des Fédérations socialistes d’Afrique du Nord à Alger en novembre 1929.

Y a-t-il un lien de parenté avec Jeanne Truphemus ?

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article133237, notice TRUPHEMUS Albert par René Gallissot, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 27 août 2022.

Par René Gallissot

SOURCES : Arch. Nat. F7/13085. — Yvonne Turin, « Littérature engagée et anticolonialisme dans l’Algérie du centenaire, le cas singulier d’Albert Truphemus », Revue d’histoire moderne et contemporaine, tome XXIII, octobre-décembre 1976.

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