TURBIAU François

Fils de François Turbiau et d’Alexandrine Gaillard, il appartenait à la classe 17 et avait été probablement mobilisé pendant la guerre. Il se maria le 2 juillet 1928 à Paris (Seine) et devint père d’un enfant. Il était ouvrier tapissier à la Compagnie générale au Havre (Seine-Atlantique/Seine-Inférieure). Il avait adhéré au Parti communiste le 1er décembre 1923 et était devenu secrétaire régional pour le Calvados. Il fut radié pour indiscipline et remplacé en février 1930 par Robert Letellier*. Il demeura toutefois responsable syndical CGTU permanent en tant que secrétaire de la 18e section régionale. Il fut réintégré dans le parti cinq ans après. Il se sépara de son épouse et s’installa à Marseille (Bouches-du-Rhône) en 1935. Il était ouvrier tapissier à la Compagnie générale transatlantique. Il continuait à militer au parti communiste et appartenait à la cellule de la Porte d’Aix. Vendant les journaux du parti, distribuant des tracts, il avait créé le journal de la cellule La Bouée transatlantique qu’il distribuait à la sortie des ateliers. C’était aussi un militant syndical actif, considéré comme un meneur et, comme tel, était mal considéré à la Compagnie générale. À la déclaration de la guerre, en septembre 1939, il fut mobilisé au 31e Dépôt, 43e compagnie à Caen (Calvados). Il fut démobilisé le 17 juin 1940 et revint à Marseille. Il fut l’objet d’une proposition d’internement administratif de la part de la police spéciale. Il fit partie de la fournée de militants suspectés de participer à la reconstitution du parti clandestin et envoyés au camp de Chibron (commune de Signes, Var) par un arrêté du 27 novembre 1940. Il s’évada le 13 février 1941 à la veille du transfert internés de Chibron au camp de Saint- Sulpice-la-Pointe (Tarn).