TURIN Georges [TURIN Baptiste, Georges]

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier, Justinien Raymond

Né et mort à Châteauroux (Indre) : 6 avril 1874-5 mai 1934 ; ouvrier à la Manufacture des tabacs ; dirigeant syndicaliste et socialiste de l’Indre.

Fils d’un ouvrier maçon et d’une cigarière, Georges Turin quitta l’école à l’âge de douze ans puis partit, trois ans plus tard, travailler à Paris comme employé de commerce. Après son service militaire effectué à Tours, il entra comme ouvrier à la Manufacture des tabacs à Châteauroux. De 1908 à 1919, il fut président du syndicat des ouvriers du Tabac. En octobre 1910, alors qu’il était secrétaire adjoint de l’Union départementale des syndicats ouvriers de l’Indre (voir Jean-Baptiste Lochet*), il fut délégué au XVIIe congrès national corporatif de Toulouse ; en septembre 1912, il fut délégué à celui du Havre.

En 1909, il adhéra au Parti socialiste et, dès le 14 mars de la même année, il entra au conseil municipal à l’occasion d’élections complémentaires. Il fut réélu le 5 mai 1912. Mobilisé en août 1914, Turin fut réformé pour cause de maladie en mai 1916. Il figura sur la liste socialiste aux élections législatives du 16 novembre 1919. Sur 66 446 votants, il recueillit 10 953 voix, dépassant la moyenne de sa liste (10 800) et devançant son chef de file, l’avocat Boisserie (9 936), mais il ne fut pas élu. Il retrouva sa fonction de conseiller municipal en décembre.

Il semble qu’il ait adhéré au Parti communiste après le congrès de Tours ; l’Émancipateur du 13 janvier 1924 parle de son exclusion mais sans citer de date. Turin rejoignit la Fédération socialiste SFIO Aux élections législatives de mai 1924, il pensait former une liste avec Louis Hélies, dirigeant socialiste SFIO Ce dernier préféra une alliance avec les radicaux, Turin forma alors une liste d’Union socialiste dirigée par le docteur Dumont, exclu du Parti communiste, complétée par Jamet et Simonet. La liste fut retirée avant le premier tour ; elle recueillit pourtant 1,37 % des voix des électeurs inscrits.

Il fut membre de la commission exécutive de l’Union départementale restée unique après la scission, du 8 avril 1923 à mars 1928. De mars 1928 à 1933, il fut secrétaire général de l’Union départementale et délégué aux congrès de la CGT de Paris, en septembre 1929 et en septembre 1931. En mai 1912, il avait été nommé administrateur de l’hôpital de Châteauroux.

Voir Adam Marie, Juliette, née Péron*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article133278, notice TURIN Georges [TURIN Baptiste, Georges] par Annie Pennetier, Claude Pennetier, Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 25 octobre 2015.

Par Annie Pennetier, Claude Pennetier, Justinien Raymond

ŒUVRE : G. Turin collabora à l’organe de la fédération socialiste de l’Indre, Le Progrès social, du 1er novembre 1919 à mai 1921.

SOURCES : Arch. Dép. Indre, 3 M 1406. — Arch. Com. Châteauroux. — L’Émancipateur, 1923-1927. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, II, op. cit., p. 212. — G. Thomas, « Le socialisme et le syndicalisme dans l’Indre des origines à 1920-1922 », Actualité de l’Histoire, décembre 1957.

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