VACHER Arthur, Fançois, Alfred dit parfois Léon

Par Pierre Lévêque

Né le 14 janvier 1886 à Dijon (Côte d’Or), mort le 2 novembre 1944 ; avocat à la cour d’appel de Dijon ; militant SFIO de la Côte-d’Or.

Fils d’Alfred, Louis, Napoléon Vacher (1852-1920), huissier, et de Anne Virginie Montadon (1855-1895), Arthur Vacher figurait sur le recensement de 1906, rue Charrue à Dijon, comme étudiant avec juste son père et une domestique cuisinière. Il se maria le 10 octobre 1911 à Dijon Est, avec Judith Ralbe et vécut 65 rue Charrue.
Avocat à la cour d’appel de Dijon, Arthur Vacher fut président du comité fédéral de la Libre pensée de la Côte-d’Or avant et après la Première Guerre mondiale. Il appartenait également à la Franc-maçonnerie et au Parti socialiste. Secrétaire adjoint de la Fédération SFIO de la Côte-d’Or pendant la guerre, il contribua en août 1915 à la formation de la section syndicale des travailleurs à domicile. Président du Comité d’action et de défense sociale formé par la Fédération socialiste et l’Union départementale des syndicats, il écrivit à ce titre de nombreux articles dans Le Rappel socialiste sur les loyers, l’approvisionnement, etc.

Après la guerre, Arthur Vacher se présenta sur liste SFIO aux élections législatives de 1919 et, dénonçant la collusion des radicaux et de la droite en Côte-d’Or, recueillit 19 229 voix sur 100 397 inscrits. Après la scission de Tours, il adhéra à la SFIC mais allait vite revenir à la SFIO. Malgré la décision du congrès de Marseille (décembre 1921), il se présenta aux élections cantonales de mai 1922 comme candidat du Bloc socialiste et républicain (Union des gauches) et fut élu au scrutin de ballottage (1 597 voix contre 1 457 à son adversaire). Il fut alors exclu du Parti socialiste avec Henri Barabant* mais fut élu conseiller général de Dijon-Nord. Il défendit Lucien Midol devant la cour d’assises du Gard en juillet 1921 et avril 1924.

En mars 1924, Arthur Vacher était membre du comité organisateur du Rappel socialiste, hebdomadaire de H. Barabant et, aux élections législatives de la même année, fut candidat avec ce dernier sur la liste socialiste-communiste, obtenant 16 975 voix sur 95 922 inscrits. Par la suite, il réintégra le Parti socialiste. En 1928, s’étant vu préférer Henri Guénin comme candidat SFIO dans la 2e circonscription de Dijon, il quitta le Parti socialiste et fut réélu, avec l’appui de la droite, conseiller général de Dijon-Nord contre H. Guénin. Aux élections législatives de 1936, toujours conseiller général, il se présenta comme candidat USR contre Robert Jardillier* dans la 1re circonscription de Dijon mais n’obtint que 931 voix sur 25 071 inscrits ; il appela ses électeurs à voter au second tour pour Vieillard-Baron, républicain de gauche qui fut néanmoins battu par Jardillier.

Durant l’entre-deux-guerres, Arthur Vacher fut un temps avocat du Secours rouge international.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article133345, notice VACHER Arthur, Fançois, Alfred dit parfois Léon par Pierre Lévêque, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 31 janvier 2020.

Par Pierre Lévêque

SOURCES : Arch. Nat. F7/12981. — Le Rappel socialiste. — Le Socialiste côte-d’orien. — Rens. de Ch. Vèque. — État civil. — Notes de Claude Pennetier.

Version imprimable