VAILLANDET Alfred, Charles

Par Justinien Raymond et Claude Pennetier

Né le 12 janvier 1864 à Confracourt (Haute-Saône), mort en novembre 1940. Professeur ; militant socialiste de la Marne, du Cher, du Vaucluse, militant communiste de la Gironde et de la Haute-Saône.

Alfred Vaillandet
Alfred Vaillandet

Fils d’un plâtrier et d’une rentière, d’origine franc-comtoise, Alfred Vaillandet, après avoir obtenu le baccalauréat littéraire en 1881, devint répétiteur aux lycées de Chaumont (Haute-Marne) en 1883, Janson de Sailly à Paris en 1884 puis Hoche à Versailles(Seine-et-Oise) en 1887. Trois ans plus tard, titulaire du certificat d’aptitude à l’enseignement dans les classes élémentaires des lycées et collèges, il fut nommé professeur de classe élémentaire au lycée de Reims (Marne). Nommé au lycée de Bourges (Cher) de 1900 à 1902, puis au lycée d’Avignon (Vaucluse) de 1902 à 1905, il obtint le même poste au lycée de Bordeaux (Gironde) où il enseigna jusqu’en 1925, année où il prit sa retraite. Passionné par la recherche sur la flore, il publia des articles sur la flore de la Marne dans le Bulletin de la société des sciences naturelles de Reims en 1891 et en 1893. Considéré comme un excellent professeur, « très paternel » (1915), « toujours souriant », d’une « bienveillance inaltérable » selon l’Inspecteur de l’académie de Bordeaux en 1917, on lui donna à partir de 1919 l’enseignement du latin en classe de 6eme.

Il se maria le 2 janvier 1888. Le couple eut cinq enfants.

Alfred Vaillandet adhéra au mouvement socialiste dès 1883. Professeur de l’enseignement secondaire, il fut, à maintes reprises, frappé pour ses opinions politiques et prit un congé en 1886. Il reprit son activité au lycée Janson-de-Sailly à Paris, puis fut envoyé au collège de Beauvais (Oise), étape qui ne figurait pas dans son dossier administratif. C’est alors qu’il se rallia au POF. De Reims où il avait été nommé, il fut déplacé à Bourges par le ministère Méline pour la rentrée du 1er octobre 1897. En 1900, il fut élu conseiller municipal et maire de Bourges. Il se rangea parmi les antiministérialistes dans une fédération très divisée et qui comptait en J.-L. Breton un des plus ardents soutiens de Millerand. Vaillandet fut bientôt révoqué comme maire de Bourges et déplacé comme professeur au lycée de Gap puis à Avignon en 1902. Il contribua activement à la vie de la fédération socialiste révolutionnaire de Vaucluse. Candidat aux élections municipales d’Avignon en 1904 sur une liste socialiste, il se plaça en tête avec 1 080 voix (le moins favorisé 550). Il obtint 799 suffrages en 1904 pour le conseil d’arr. dans le canton Nord d’Avignon.

Après le congrès d’unité de la salle du Globe à Paris (avril 1905) où il fut délégué, A. Vaillandet, membre de la commission d’unification départementale, rapporta sur le règlement qui fut la base de l’unité locale. Le congrès d’Avignon en fit le premier secrétaire de la fédération socialiste SFIO de Vaucluse. Mais, en novembre 1905, A. Vaillandet fut nommé au lycée de Bordeaux. Il poursuivit son action socialiste dans la Gironde et, en 1912, sur une liste de représentation proportionnelle, fut élu conseiller municipal de Bordeaux. Il échoua aux élections législatives de 1914 dans la 6e circonscription de Bordeaux avec 1 255 voix et, en 1919, avec 11 790, fut battu au conseil municipal avec toute la liste socialiste.

En septembre 1917, Alfred Vaillandet participa au congrès de la Fédération socialiste de la Gironde qui le délégua au congrès socialiste de Bordeaux (octobre 1917). En 1921, il adhéra au Parti communiste à Bordeaux.
En mai 1926, Vaillandet prit sa retraite et se retira à Vauconcourt. Il se présenta en 1934 comme candidat communiste aux élections au conseil général dans l’arrondissement de Vesoul (Haute-Saône), recueillant 198 voix sur 5 211 inscrits. En mai 1935, lors des élections municipales, il obtint 241 voix sur 2 708 inscrits. En 1936, il fut candidat aux élections législatives en Haute-Saône, en avril 1936, dans la circonscription de Lure, rassembla sur son nom 751 voix sur 16 416 inscrits. Le 8 novembre 1936, il vint présider à Bourges un « grand banquet populaire » pour le trentenaire de l’Émancipateur. Membre du bureau de la région communiste de Haute-Saône, il devint en mars 1938 membre de son comité d’honneur.

Décédé en novembre 1940, il fut enterré à Confracourt.


Son fils, Pierre Vaillandet*, lui-même militant socialiste, devint député du Vaucluse.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article133381, notice VAILLANDET Alfred, Charles par Justinien Raymond et Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 13 février 2016.

Par Justinien Raymond et Claude Pennetier

Alfred Vaillandet
Alfred Vaillandet

SOURCES : Arch. Nat. F7/13972, 13973, F17/23805. — Arch. Dép. Haute-Saône, 7 M 31. — Arch. Dép. Cher, 20 M 47. — RGASPI, 495 270 3509, Vesoul -Paris 18-21 juillet 1937, classé A, 517 1 1864, 1890, 1908.—Mairie de Confracourt. — Claude Pennetier, Le socialisme dans le Cher 1851-1921, Éd. Delayance/Éd. de la Maison des sciences de l’homme, 1982. — La Classe ouvrière bordelaise face à la guerre, 1914-1918, Institut aquitain d’études sociales. — Compte rendu du congrès d’unité socialiste à Paris. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, op. cit., p. 211 ; II, pp. 138, 143, 145 et 151. — Notes de Jacques Girault.

ICONOGRAPHIE : Hubert-Rouger, op. cit., II, p. 130.

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