Par Claude Pennetier
Né le 9 septembre 1912 à Auch (Gers) ; ouvrier d’usine ; militant communiste du Lot-et-Garonne puis de la région parisienne ; commissaire politique dans les Brigades internationales.
Fils d’un ouvrier terrassier espagnol, François Val (parfois écrit Vals), ouvrier d’usine domicilié à Monsempron-Libos (Lot-et-Garonne), était responsable de la cellule communiste de cette localité. En 1932, il assurait le secrétariat de la cellule des Jeunesses communistes de Nérac (Lot-et-Garonne). Il fut délégué à la conférence des JC de la 19e Entente à Bordeaux, fin mars 1933.
En mai 1932, la police, le menaçant d’expulsion (avec exécution différée) sur proposition du préfet du Lot-et-Garonne (4 décembre 1931), lui aurait proposé de devenir indicateur. François Val refusa et dénonça ce chantage dans l’hebdomadaire communiste le Travailleur du Sud-Ouest. Après avoir opté pour la nationalité française et commencé son service militaire à Toul (Meurthe-et-Moselle) au 41e régiment d’infanterie coloniale, il fut considéré comme « dangereux pour la défense nationale ». Installé à Versailles (Seine-et-Oise) en janvier 1934, toujours classé « dangereux », il fut expulsé de France peu après, en vertu de l’arrêté ministériel du 4 décembre 1931 qui lui fut notifié le 19 janvier 1935.
Devenu militant des Jeunesses communistes à La Courneuve (Seine), il était trésorier de rayon et membre du bureau régional lorsqu’il partit comme volontaire en Espagne républicaine, le 5 novembre 1936. Il fut mitrailleur et commissaire politique d’une compagnie des Brigades internationales.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. RGASPI, Moscou, 545/6. — Arch. Nat F7/13129. — Arch. Dép. Seine-et-Oise, 4 M 30 et 31. — Le Travailleur du Sud-Ouest, 18 juin 1932.