VALBON Julien [VALBON Pie, Julien]

Dixième enfant d’une famille qui en comptait quinze, fils d’un petit cultivateur catholique, Julien Valbon n’alla pas à l’école et garda des troupeaux. Venu en France en 1909 comme petit ramoneur, il fit la guerre sous l’uniforme italien de 1915 à 1919. Blessé, il obtint deux décorations.

Socialiste, Julien Valbon passa au Parti communiste italien dès la scission. Il devint secrétaire de la section communiste de son village natal mais dut fuir en 1922. Après avoir séjourné à Bellac (Haute-Vienne) comme ramoneur, il s’installa peu après à Bagnolet (Seine) et adhéra au Parti communiste en octobre 1922 mais milita surtout en direction des Jeunesses communistes. Artisan ramoneur, il était affilié à la CGT, mais ne garda aucun contact avec les Italiens immigrés.

Pendant l’Occupation, Julien Valbon adhéra au Front national dirigé par le docteur David Rosenfeld* de Romainville. Il devint l’un des responsables locaux du Front national et appartint au comité local de Libération qui le nomma chef des Milices patriotiques.

Julien Valbon fut naturalisé en 1946 après l’intervention d’un député communiste. Accidenté gravement en 1953, il se vit confier par la municipalité de Bagnolet la garde de la colonie de vacances d’Izeure (Allier). Avec sa femme, il adhéra à l’organisation communiste locale jusqu’en 1970, année où ils vinrent s’installer à Bobigny. En 1977, il appartenait à la section locale de l’Amicale des vétérans du Parti communiste.

Son fils Georges Valbon, maire de Bobigny, président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis fut membre du comité central du Parti communiste français.