Par Claude Pennetier
Né le 3 juillet 1908 à Nouzonville (Ardennes) ; couvreur-zingueur dans la Seine ; militant communiste dans la Seine et dans l’Orne (1944-1947) ; conseiller municipal à Colombes (1935-1940) ; résistant FTP puis FFI.
Fils d’un contremaître, Pol Valet, devint orphelin de père en 1916. En 1921, sa mère quitta Nouzonville pour Reims puis, en 1926, Reims pour Colombes. Sa mère lisait l’Humanité et, en avril 1927, il adhéra à la cellule des Jeunesses communistes dont il devint secrétaire à son retour du service militaire. En 1931, lors de l’assemblée générale des actionnaires de la Maison du peuple, le conseil d’administration passa du Parti socialiste au Parti communiste et Valet devint l’un des administrateurs. Il créa un comité de défense de l’Humanité, en fut le secrétaire puis réorganisa une cellule communiste à Colombes.
Pol Valet, qui était couvreur-zingueur, fut élu le 12 mai 1935 conseiller municipal de Colombes (Seine) sur la liste conduite par Élie Bruneau*.
Mobilisé, il fut déchu en février 1940 de son mandat par la préfecture de la Seine malgré la lettre du 12 janvier 1940 — qu’il avait signée avec Lucien Droesch* — dans laquelle il condamnait l’agression contre la Pologne et la Finlande et affirmait vouloir défendre « notre France démocratique avec courage et loyauté ».
En novembre 1940, Pol Valet quitta Colombes pour Flers (Orne) où il participa en janvier 1943 à la constitution d’un détachement FTP. Devenu sergent FFI, il devait être décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent. De septembre 1944 à octobre 1947 (date de son retour à Colombes), il fut secrétaire de la Fédération communiste de l’Orne.
En 1992, Pol Valet, domicilié à Suresnes, était toujours adhérent au PC.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 ; vers.10451/76/1 et 10441/64/2. — Arch. de Paris, 10441/64/2. — Notes de L. Bonnel.