VALIGNAT Fernande [née COGNET Fernande, Gilberte, Justine]

Par Claude Pennetier

Née le 23 janvier 1906 à Montluçon (Allier), morte le 10 décembre 1993 au Perreux (Val-de-Marne) ; institutrice ; militante communiste de l’Allier puis de la banlieue nord-ouest de Paris ; membre du comité central du PCF.

Fernande Valignat
Fernande Valignat

Fille d’un comptable très catholique, Fernande Cognet fit ses études dans un pensionnat religieux. Titulaire du brevet supérieur, elle devint institutrice et fit la connaissance de Pierre Valignat qu’elle épousa à Montluçon le 28 septembre 1926. Celui-ci la gagna aux idées communistes. Son adhésion au Parti communiste date de 1932 mais elle fut annoncée publiquement en 1934 pour renforcer la campagne de recrutement. En 1934, elle était en effet secrétaire des comités Amsterdam-Pleyel de l’Allier. A la suite d’un conflit avec Marx Dormoy*, maire socialiste de Montluçon (Allier), elle fut déplacée. En mai 1935, elle était membre du bureau du rayon communiste de Montluçon. En juillet 1936, elle se rendit en Espagne, avec son mari.

Révoquée comme son mari début 1940, Fernande Valignat fut arrêtée à son domicile en septembre de la même année quelques jours après une prise de parole sur un marché. Internée à Brens dans le Tarn puis en Lozère et enfin emprisonnée à Toulouse, à la prison Saint-Michel, elle fut acquittée en juillet 1943 pour sa participation à un mouvement de rébellion puis envoyée au camp de Riaucrau (Lozère).

Séparée de son mari, Pierre Valignat, en 1946, divorcée en juillet 1960, domiciliée à Noisy-le-Sec (Seine), Fernande Valignat devint une des dirigeantes communistes de la banlieue nord-est de Paris et fut pendant quatorze ans une très influente secrétaire fédérale. En 1947, elle entra au comité central du PC comme suppléante, fonction qui fut renouvelée en 1950 et 1954. À partir du congrès de 1956, elle fut membre titulaire et fut reconduite en 1959, 1961, 1964 et 1967. Elle était à la fois proche et en dialogue avec Jeannette Vermeersch.

Secrètement ébranlée par l’affaire Servin-Casanova en 1961, très critique par rapport à la politique d’union préconisée par Waldeck-Rochet et la politique de Programme commun, elle s’affirma de plus en plus hostile à la ligne du Parti communiste et à la personne de son secrétaire général.

Dans les années 1980, Fernande Valignat était membre du bureau de l’amicale des vétérans du PCF.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article133499, notice VALIGNAT Fernande [née COGNET Fernande, Gilberte, Justine] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 12 mars 2021.

Par Claude Pennetier

Fernande Valignat
Fernande Valignat

SOURCES : Renseignement sur les lieux d’internement communiqués par Denis Peschanski. — Paul Boulland, Acteurs et pratiques de l’encadrement communiste à travers l’exemple des fédérations PCF de banlieue parisienne (1944-1974), thèse de doctorat d’histoire, Paris 1, 2011.

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