VALLÉE Auguste

Sous l’impulsion d’Auguste Vallée, employé aux Nouvelles Galeries des Sables-d’Olonne (Vendée), les syndicats chrétiens de Vendée se regroupèrent en 1936. Existaient alors : le syndicat départemental des Hospitaliers animé par un vieux militant des Sables-d’Olonne, Tessier ; ceux des secrétaires de mairie, des Cheminots, de la Laiterie à Nesmy, de la Chaussure aux Herbiers, enfin des employés pour l’ensemble du département. Pour coordonner l’ensemble, il n’y avait jusque-là que l’Union régionale de Nantes. La constitution de l’UD remédia aux difficultés qu’une telle situation engendrait. Aussitôt les heurts furent nombreux avec la CGT qui redoutait le renforcement de l’organisation syndicale chrétienne dans un département catholique comme la Vendée. A. Vallée fut l’un de ceux qui réussirent à faire reconnaître l’UD-CFTC comme une authentique organisation syndicale.

Auguste Vallée fut à l’origine d’une des grèves les plus dures qu’eut à soutenir la CFTC de Vendée avant la Seconde Guerre mondiale, celle des ouvriers carriers de la Roche-sur-Yon qui réclamaient en 1937 l’application stricte des 40 heures. L’UD finit par obtenir l’application de la loi et les ouvriers reçurent un rappel global des salaires. Parallèlement le nombre des adhérents de l’UD augmenta de près de 20% en 1938-1939 et, en septembre 1939, un congrès départemental put se tenir.

En 1945, Auguste Vallée voulut reprendre l’action militante mais sa nouvelle condition d’artisan l’en empêcha. Il se retira aux Sables-d’Olonne où il mourut en 1960.