Née le 16 août 1910 à Domeyrat (Haute-Loire), morte le 28 décembre 1994 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; institutrice en Haute-Loire, puis en région parisienne (1933-1968) ; militante syndicaliste FUE-CGTU, puis SNI ; militante communiste ; militante de l’UFF.
Fille d’un ouvrier minotier, libre penseur, Thérèse Valley fut néanmoins baptisée catholique. Après avoir suivi les cours de l’école primaire supérieure de Brioude, elle entra en 1928 à l’École normale d’institutrices du Puy. Titulaire d’un diplôme pour l’enseignement de la gymnastique, elle exerça comme institutrice à Vergonzac (1931-1932), à Chanteloube (1932-1933), à Paris (1933-1934), à Bourg-la-Reine (1934-1935), à Châtenay-Malabry (écoles du centre de 1935 à 1963, Léonard-de-Vinci jusqu’à sa retraite, en 1968).
Elle se maria uniquement civilement en février 1932 à Sainte-Marie-des-Chazes (Haute-Loire) avec Georges Viers, instituteur, futur communiste. Le couple, qui habitait la Cité nouvelle à Châtenay-Malabry (voir Marcel Fredou), eut deux enfants et divorça en 1941.
Adhérente du Parti communiste en 1935, elle fit partie de la Chorale populaire de Paris et milita dans des mouvements contre la guerre. Syndiquée à la Fédération CGTU de l’Enseignement, puis au Syndicat national des instituteurs après l’unification de 1935-1936, elle fut, après la Seconde Guerre mondiale, secrétaire de la sous-section du SNI (1945-1946). Secrétaire des Amis de l’École laïque à Châtenay-Malabry (1945-1948), militante de l’Union des femmes françaises, elle présida la section de l’Union des vieux de France de 1969 à 1975. En 1971, candidate aux élections municipales sur la liste « d’union démocratique présentée par le Parti communiste français », elle obtint, le 14 mars, 3 133 voix sur 13 908 inscrits. Par la suite, militante communiste, elle habitait toujours le quartier de la Butte rouge.
SOURCE : Voir Jacques Girault, Militants de Châtenay-Malabry entre les deux guerres, Paris, CNRS/GRECO 55 « Travail et travailleurs aux XIXe et XXe siècles », 1987.