VALTAT Louis, Claude

Par Gilles Pichavant

Né le 22 juin 1872 à Saint-Didier (Côte d’Or), mort le 6 avril 1958 au Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis) ; employé des PTT, facteur distributeur ; syndicaliste CGT, puis CGTU, secrétaire adjoint de la Fédération Postale (1920-1921) ; communiste.

Fils de cultivateurs, Louis Valtat devint facteur-distributeur aux PTT et demeura à Paris (XIIIe arr.). Il fut mobilisé en 1914, mais maintenu à son emploi pendant la guerre. Il était membre du syndicat national des employés des PTT depuis de nombreuses années lorsqu’il en fut élu secrétaire à l’issue du VIIIe congrès tenu les 25-27 août 1919. Il occupa cette fonction jusqu’en juin 1920. En avril, il avait présenté le rapport moral lors du IXe congrès de son syndicat tenu à Paris. En août 1920, il devint secrétaire adjoint de la Fédération nationale des PTT. Un an plus tard, il appartenait à la commission exécutive du comité central des Comités syndicalistes révolutionnaires et était adhérent de la XIIe section de la Fédération communiste de la Seine.

Lors du 10e congrès du syndicat des employés des PTT, tenu à la Grange-aux-Belles à Paris les 12, 13, 15 juin 1921, il soutint la motion Filippi-Peyrotte, ex-minoritaires, qui obtint 63 voix, contre 57 voix à celle de Digat-Bordères, ex-majoritaires. Ce vote conduisit l’Humanité à titrer : « Les Employés des PTT décident à leur tour l’adhésion à Moscou ». Le 21 novembre 1921, en conflit avec Combes, le secrétaire général de la Fédération postale, il démissionna de son poste de secrétaire adjoint, le Conseil national de la fédération n’ayant pas confirmé le blâme voté par la CE fédérale à l’encontre du secrétaire général, suite à son vote au CCN de la CGT. Il fut remplacé par Mussier, issu de sa tendance.

En décembre 1921, avec Peltier, Le Coffic*, Audin, Harrault, Chadapeau*, Chavagna*, Pélenc*, Gourdeaux, Fardeau*, Lamolle*, Lartigue, Lemonon, Moiny, Piquemal, et Mme Debrienne*, il signa un appel dans L’Humanité visant à ce que toutes les sections de la fédération postale délèguent certains de leurs membres au Congrès unitaire, qui devait se tenir les 22 23, 24 décembre 1921, 33 rue de la Grange-aux-Belles à Paris.

En 1921, Valtat représenta la section des Bouches-du-Rhône du syndicat des employés des PTT au congrès national de la CGT à Lille (Nord) et y vota pour la minorité.

Par la suite, Louis Valtat devint facteur-receveur à La Petite-Marche (Allier), et on lui attribua la médaille des PTT en 1925. Il prit sa retraite le 1er juillet 1927, à l’âge de 55 ans.

Il s’était marié le 27 septembre 1898, Saint-Léger-Vauban (Yonne), avec Marie Trouiller, avec laquelle il eut 3 enfants. Il se remaria avec Maria Layma, avec laquelle il eut 3 nouveaux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article133580, notice VALTAT Louis, Claude par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2022.

Par Gilles Pichavant

SOURCE : L’Humanité, 28 août 1919, 19 janvier 1920, 20 janvier 1920, 4 juin 1920, 5 juin 1920, 11 décembre 1921. — Le Peuple, 21 novembre 1921. — Arch. Nat. F7/13803. — Arch. PPo. 296. — Danielle Moulinard, Le Parti communiste à Marseille. Naissance et débuts, 1919-1925, Mémoire de Maîtrise, Aix, 1972. — Bulletin mensuel des Postes et télégraphes, 1925 — État civil.

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