VARENNE André

Fils d’un instituteur, André Varennes, instituteur, était aussi frère des instituteurs. Robert Varenne (né en 1892, mort en 1927 des suites de ses blessures de guerre) et Georges Varenne. Mobilisé pendant la Grande Guerre, il fut blessé à deux reprises. Comme ses frères, il milita au Syndicat national-CGT tout en adhérant à la Fédération unitaire de l’Enseignement (sept adhérents à ses débuts). L’un d’entre eux avait été en 1920 secrétaire du syndicat de l’Enseignement CGT de l’Yonne. Après la fusion de 1936, ils militèrent dans le Syndicat national des instituteurs.

Marié, il était père de deux enfants.

André Varenne fut, avec son frère Georges, l’un des principaux organisateurs de la grève du 30 novembre 1938 dans l’Yonne, action qui devait servir de prétexte au préfet Bourgeois pour les révoquer le 10 décembre 1940. L’inspecteur d’Académie, le 28 novembre 1940, estimait l’ « excellence de son enseignement ». Il fut mobilisé de septembre à novembre 1939.

André Varenne participa activement à la réorganisation du Parti communiste dans la région de Saint-Florentin, où il avait trouvé un travail de comptable. Il fut arrêté le 3 février 1942, puis relâché faute de preuves. Actif au sein du Front national et du réseau Jean-Marie de l’Intelligence Service, il organisa des parachutages d’armes, puis rejoignit le maquis des Ormes (Puisaye) et enfin le 1er régiment des volontaires de l’Yonne après la libération du département.

Instituteur à Saint-Aubin-Château-Neuf de 1924 jusqu’à sa retraite, André Varenne resta la principale figure locale du PCF bien que n’exerçant plus de responsabilité officielle.