Par Jean Quellien
Né le 16 janvier 1898 à L’Hôtellerie (Calvados), mort le 14 novembre 1986 à Caen (Calvados) ; ouvrier mécanicien ; militant communiste du Calvados.
Fils de gendarme, Marcel Varin apprit le métier de mécanicien et travailla dans divers garages de Caen (Calvados). Mobilisé en 1916, il servit dans la marine jusqu’en 1919. Sa vie militante débuta lors de la campagne d’opinion en faveur de Sacco et Vanzetti. Il adhéra alors au Secours rouge international puis s’inscrivit à la CGTU et au Parti communiste en 1930. En 1934, il était trésorier-adjoint du syndicat unitaire des métaux.
Très connu sur la place de Caen, ses activités politiques et syndicales lui valurent d’être fréquemment remercié par ses divers employeurs. En décembre 1935, Marcel Varin fut condamné à un an de prison pour avoir participé en septembre à une agression nocturne contre un convoi d’automobiles transportant des Croix de feu vers la région parisienne (Voir Jean François Maurice* et Aristide Orain*). Bénéficiant d’une mesure d’amnistie après la victoire du Front populaire, il prit une large part au mouvement social de l’été 1936.
Aux débuts de l’occupation, il participa à la reconstitution du Parti communiste clandestin et distribua des tracts dans les communes ouvrières situées à la périphérie de Caen. Il fut arrêté à son domicile par la police allemande le 28 août 1941. Remis en liberté le 20 octobre de la même année, Varin fut appréhendé à nouveau deux jours plus tard dans le cadre d’une rafle lancée contre les anciens militants communistes en vue de fournir des « otages préventifs ». Interné au camp de Compiègne, il en fut libéré pour raisons de santé le 11 janvier 1943 et se tint dès lors sur une prudente réserve.
Après la guerre, Marcel Varin repris ses activités. Il devint ainsi secrétaire permanent de l’union locale CGT de Caen et fut conseiller municipal communiste de Caen de 1947 à 1959.
Par Jean Quellien
SOURCES : Arch. dép. Calvados, M 2 907, 11 666. — Entretiens avec Marcel Varin en 1985.