VAYSSE Jules (le nom est parfois orthographié VAYSSIÉ Jules)

Né le 12 novembre 1874 à Seilhac (Corrèze) , mort le 6 juin 1947 à Tulle (Corrèze) ; ouvrier à la Manufacture d’armes de Tulle ; militant socialiste et syndicaliste.

Jules Vaysse adhéra le 4 février 1893 au comité républicain socialiste de Tulle, rattaché au comité central révolutionnaire blanquiste. En juin 1894, il quitta Tulle un certain temps, milita dans le Tarn et fut nommé secrétaire de la fédération socialiste révolutionnaire qui, en 1897, se constitua dans l’arr. de Gaillac face à la fédération départementale. Au congrès de Paris, salle Japy (1899), il la représenta, ainsi que ses groupes de Gaillac, de Cestayrols et de l’Isle-sur-Tarn.

Toujours adhérent du Comité républicain, il contribua en 1901 à la création de la fédération socialiste de la Corrèze, adhérente du Parti socialiste révolutionnaire (l’ancien comité central blanquiste), qui se fondit ensuite dans le Parti socialiste de France, puis, en 1905, dans la SFIO. En 1906, Jules Vaysse était secrétaire de la Bourse du Travail indépendante de Tulle, dite la « Ruche rouge », différente de la Bourse subventionnée par la municipalité ; il en était le trésorier en 1911. Il était aussi secrétaire de la section socialiste de Tulle. Il assista, comme délégué, aux XVe et XVIIe congrès nationaux corporatifs — 9e et 11e de la CGT — tenus respectivement à Amiens, octobre 1906, et à Toulouse, octobre 1910.

En 1912, il fut élu, au second tour, conseiller municipal de Tulle à la faveur d’une coalition proportionnaliste et siégea au conseil municipal jusqu’en 1919. En 1913, il fut parmi les fondateurs de l’hebdomadaire socialiste, Le Travailleur de la Corrèze.

En décembre 1920, lors du congrès de Tours, Jules Vaysse resta au Parti socialiste SFIO, alors que la majorité de la fédération allait au Parti communiste et, avec quelques militants, reconstitua la fédération socialiste de la Corrèze. Il en fut tour à tour jusqu’en 1940 le trésorier, puis le secrétaire. Entre-temps, il avait quitté la profession d’ouvrier de la Manufacture d’armes pour des professions plus indépendantes : agent d’assurances et rédacteur-correspondant du Populaire du Centre, journal socialiste de Limoges.

Jules Vaysse était le beau-frère du militant communiste de Tullke Étienne Chambas* qui mourit en 1930.

Élu conseiller municipal de Tulle en 1925 sur une liste de coalition radicale et socialiste, il siégea jusqu’en juillet 1940.
Secrétaire de la Fédération socialiste SFIO de la Corrèze de 1935 à 1936, Jules Vaysse lut le serment antifasciste à Tulle le 14 juillet 1935. L’année suivante, il appartenait toujours, avec R. Tintignac, au secrétariat de la Fédération, dirigée alors par Spinasse. En janvier 1937, il était secrétaire de la section de Tulle.
En 1939, il était noté comme secrétaire administratif de la fédération mais Le Pays socialiste le donne comme secrétaire fédéral en octobre 1939. Il était journaliste à Tulle en décembre 1938.
Vaysse fut membre du Comité départemental de Libération, au titre de la SFIO
Après la Libération, il reprit l’action militante, redevint secrétaire fédéral en novembre 1944 jusqu’à la fin 1945 et conduisit la liste socialiste aux élections municipales de 1945 à Tulle. Il était directeur du journal L’Écho de la Corrèze.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article133899, notice VAYSSE Jules (le nom est parfois orthographié VAYSSIÉ Jules), version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 16 mai 2016.

SOURCES : Arch. Nat. F7/ 13 567, F7/ 13 600, F/1a/4020 ; 20010216/94/2718.. — Compte rendu du congrès de Japy. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes t. III, de l’Encyclopédie socialiste, syndicale et coopérative de l’Internationale ouvrière publiée sous la direction de Compère-Morel, Paris, 1913 et 1921. p. 16. — Philippe Hanen, Le PC et la SFIO pendant le Front Populaire en basse et moyenne Corrèze (1934-1939), Mémoire de Maîtrise, Paris I, 1975. — Notes de Gilles Morin.

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