VÉCHIN Maurice

Par René Lemarquis

Né le 24 août 1893 à Bar-sur-Aube (Aube), mort le 29 juillet 1964 à Bar-sur-Aube ; affûteur ; militant syndical et coopérateur, maire socialiste de Bar-sur-Aube.

Adhérent du Parti socialiste avant 1914, Maurice Véchin fut élu conseiller municipal de Bar-sur-Aube avant 1914 sur une liste de concentration républicaine et de défense viticole. Il fit la Première Guerre mondiale dans l’artillerie et fut décoré de la Croix de guerre. Dès septembre 1919, il fut secrétaire de la section du Parti socialiste unifié reconstitué à Bar-sur-Aube et candidat, en décembre, au conseil municipal. Il représenta sa section au congrès fédéral du 15 février 1920 et se prononça pour l’adhésion immédiate à la IIIe Internationale. Au congrès du 30 janvier 1921, au lendemain du congrès de Tours, il plaida pour l’unité. Dès juillet 1921, il s’éleva dans un article de La Dépêche de l’Aube contre les polémiques violentes et réclama une plus large autonomie pour le syndicat (il était alors au syndicat des Métaux) et dans l’ARAC où il militait activement.

Puis Maurice Véchin revint à la SFIO et dans le premier numéro de L’Aube nouvelle, en décembre 1922, salua le journal du parti reconstitué dont il présida le 28 janvier 1923 le congrès fédéral. Il demeura cependant membre de l’ARAC pendant un certain temps, présidant même une séance de son conseil fédéral en février 1923, et fut élu à sa commission administrative. Il y polémiqua avec les communistes au sujet de l’orientation et la motion qu’il présenta avec Guichard* obtint 17 voix contre 31 à celle de Charles Doucet* au congrès du 24 juin 1923. Il était à la même époque trésorier adjoint au bureau de la Libre pensée de l’Aube. Sa participation, en septembre 1926, en compagnie de Georges Hébert* du syndicat des Métaux et de René Plard*, à un meeting du Secours rouge international atteste son souci d’unité.

Maurice Véchin fut un militant aux activités multiples : secrétaire du syndicat du Bois CGT à Bar-sur-Aube, mutualiste et membre du Comité des coopérateurs de Champagne, il présida les patronages laïques. Élu conseiller municipal en mai 1925, sur une liste du Cartel des gauches avec Gaston Checq, il fut réélu sans interruption et devint adjoint au maire en mai 1935. Il fut aussi candidat socialiste aux élections cantonales d’octobre 1931 (717 voix au 1er tour) et d’octobre 1937 (803 voix). En mai 1932, candidat aux élections législatives contre le radical Robert, il avait recueilli 811 voix sur 17 386 inscrits, toujours à Bar-sur-Aube. Après la réunification syndicale de 1935, il fut membre de la commission de contrôle de l’Union départementale CGT et le demeura jusqu’en 1940.

Pendant l’Occupation, en contact avec Pierre Brossolette* et Germain Rincent*, Maurice Véchin appartint aux FFI et devint membre, en 1944, du comité départemental de Libération. Il fut désigné comme maire provisoire de Bar-sur-Aube et réélu en 1945. Il fut également élu conseiller général en septembre 1945 et réélu plusieurs fois par la suite.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article133908, notice VÉCHIN Maurice par René Lemarquis, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par René Lemarquis

SOURCES : La Défense des Travailleurs et Le Travailleur, 1919-1920. — La Dépêche de l’Aube, 1921-1923. — L’Aube nouvelle, décembre 1922-1923. — Le Petit Troyen, 1931, 1935, 1937. — L’Aube ouvrière, 1935-1940. — Libération-Champagne, 22 septembre 1945.

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