VERBEURGT Alphonse, Désiré

Fils d’un ouvrier du textile, Alphonse Verbeurgt devint, à l’âge de douze ans, apprenti teinturier-apprêteur. Il adhéra, à l’âge de dix-sept ans, au syndicat du Textile et au Parti ouvrier français.

Mobilisé en 1914, il remplaça Émile Decock* comme secrétaire-trésorier du syndicat du Textile de Roubaix au lendemain de la guerre et, en 1924, devint trésorier, puis secrétaire de la Bourse du Travail confédérée. Il fut aussi trésorier de la section roubaisienne de la Libre pensée. Élu conseiller prud’homme en 1923, Alphonse Verbeurgt se consacra aux ouvriers victimes d’accidents du travail et appartint au comité de la médecine du travail. Élu conseiller municipal en 1925 sur la liste du Parti socialiste SFIO, il n’avait, sur le plan politique, qu’une activité réduite du fait de ses fonctions syndicales.

Adjoint en décembre 1940, il accepta, le 21 janvier 1942, les fonctions de maire pour garder au socialisme la mairie de Roubaix comme l’avait recommandé Jean Lebas* avant sa déportation. L’attitude énergique d’Alphonse Verbeurgt lui valut d’être arrêté à son tour, le 2 mai 1942, et d’être incarcéré pendant trois mois à la prison de Loos-lez-Lille.

Après la Libération, vice-président de la délégation municipale, Alphonse Verbeurgt fut réélu sur la liste socialiste et nommé adjoint de Victor Provo*. Membre du conseil d’administration de la caisse de Sécurité sociale et du Comité interprofessionnel de l’apprentissage, il fut en 1947 l’un des fondateurs, à Roubaix, de la CGT-Force ouvrière et assuma la présidence du syndicat du Textile.