VERGNOLLE Henri

Par Justinien Raymond

Né le 20 août 1898 à Linards (Haute-Vienne), mort le 28 janvier 1958 à Paris ; architecte ; militant socialiste puis conseiller municipal de Paris ; résistant.

Fils d’un ouvrier menuisier et d’une couturière, aîné de six enfants, Henri Vergnolle fit des études à l’École des Beaux-Arts de Paris. Mobilisé en 1916, il sympathisa avec les « minoritaires de guerre » et collabora au Populaire du Centre. Selon son témoignage, il assista, lors d’une permission, au compte rendu de voyage des trois émissaires socialistes (Ernest Lafont — voir Louis Ernest Lafont —, Marcel Cachin, Marius Moutet) qui se tint à Limoges. Après sa démobilisation, il devint architecte DPLG.

Resté fidèle à la « vieille maison », Henri Vergnolle, installé dans le VIe arr. de Paris, devint secrétaire de la VIe section SFIO et, en 1926, membre du conseil de la Fédération de la Seine. En 1928, il fut candidat aux élections législatives de 1928 dans la 1re circonscription du VIe arr. et recueillit 637 voix sur 8 252 inscrits, derrière le communiste Doquin de Saint-Preux (876 voix).

Candidat aux élections municipales de 1929 et aux élections municipales partielles de 1931, il subit deux échecs. Henri Vergnolle se présenta aux élections législatives de 1932 à Nontron (Dordogne) où il obtint 1 250 voix sur 21 645 inscrits au 1er tour. Candidat aux élections municipales dans le XIIIe arr. (quartier Croulebarbe) en 1935, il ne fut pas plus heureux et se désista pour le communiste René Le Gall qui fut élu. En 1934, il avait tenté en vain de se faire élire aux élections cantonales dans le canton de Jumilhac-le-Grand (Dordogne) ; une seconde tentative en 1937 dans le canton de Thiviers n’eut pas plus de succès. En 1936, il s’était à nouveau présenté aux législatives dans la circonscription de Nontron et avait rassemblé 2 898 voix au 1er tour puis s’était désisté en faveur du communiste Gustave Saussot qui fut élu.

Henri Vergnolle fut délégué aux congrès de la SFIO : XXIXe (Paris, juin 1932), XXXIIIe (Paris, juin 1936), XXXVe (Royan, juin 1938).

Pendant l’Occupation, Henri Vergnolle appartint au mouvement Libération-Nord Son action lui valut d’être décoré de la médaille de la Résistance et de la Croix de guerre. A la Libération, il fut proposé par le comité de Libération du VIe arr. comme candidat au Comité parisien mais sa candidature ne fut pas entérinée.

Élu dans le deuxième secteur (VIe, VIIe, XVe arr.) aux élections municipales de 1945, Henri Vergnolle devint président du conseil municipal de Paris en 1946. Réélu conseiller en 1947, il quitta la SFIO en 1948 et se rapprocha du RPF. Par la suite, il rejoignit le groupe RGR qu’il présida. Aux élections législatives de 1951, il conduisit sans succès la liste des Indépendants de gauche et, aux sénatoriales de 1952, fut candidat sur la liste de l’Union des indépendants de la Seine, puis, aux municipales de 1953, se présenta sur une liste des républicains indépendants. Fédéraliste européen, il appartint au directoire national du Club des Montagnards de 1957 à 1959. Il exerça les fonctions de président de la Fédération nationale des organismes d’HLM et de vice-président de l’Office public d’HLM de la ville de Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article134128, notice VERGNOLLE Henri par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 6 juillet 2022.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Arch. Dép. Dordogne, 3 M 87, 90, 119, 120. — Arch. Dép. Seine, D3 M2. — La Vie socialiste, 12 et 19 décembre 1931. — Le Populaire du XIIIe arr., 1935. — Roussier, Conseillers municipaux et généraux, 1957. — Le Figaro, 28 juin 1946. — Le Monde, 16 avril 1948 et 29 janvier 1958. — Notes de F. Colbac. — Notice de Ph. Nivet.

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