VERRIEN Jules

Pendant la Première Guerre mondiale, le syndicalisme chalonnais fut maintenu grâce aux affectés spéciaux venus de la région parisienne, du Nord ou de la Loire. Ce fut le cas du syndicat des métallurgistes de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) en particulier. Disparu en 1904, il fut reconstitué en 1917 sous l’impulsion d’ouvriers mobilisés, au nombre desquels Jules Verrien joua un rôle de premier plan. Ajusteur au « Petit Creusot » (établissements Schneider) à Chalon en 1917, il fut nommé secrétaire général du syndicat des métallurgistes de Chalon-sur-Saône renaissant et dirigea le mouvement revendicatif de 1917. Son activité inquiéta, d’autant plus qu’il prit l’initiative d’envoyer une motion de solidarité aux révolutionnaires russes, si bien qu’on le déplaça comme contremaître dans une usine de Beaune (Côte-d’Or) en 1917.