VERRIER Michel, Charles

Par Claude Pennetier

Né le 26 décembre 1878 à Vanves (Seine), mort le 21 février 1956 à Nice (Alpes-Maritimes) ; secrétaire général de la mairie des Pavillons-sous-Bois (Seine) ; militant socialiste, communiste puis socialiste-communiste puis socialiste SFIO ; maire adjoint des Pavillons-sous-Bois ; secrétaire du syndicat des travailleurs municipaux.

Fils d’un tonnelier, Michel Verrier débuta sa carrière de secrétaire de mairie à Drancy et la poursuivit, à partir de 1905, aux Pavillons-sous-Bois. Il était, aux lendemains de la Première Guerre mondiale, secrétaire général des travailleurs municipaux.

Militant socialiste, Michel Verrier fut délégué de la section des Pavillons-sous-Bois au conseil fédéral de la Seine en 1920 et se prononça en faveur de l’adhésion à la IIIe Internationale entraînant cent vingt-sept des cent trente-sept adhérents socialistes locaux au Parti communiste. Mais, en octobre 1922, Verrier quitta le PC et fonda l’Union fédérative des travailleurs socialistes révolutionnaires de France avec Philippe Charlot*, Raoul Verfeuil*, Émile Dumas*, Charles Auray* (maire de Pantin) et Eugène Boistard* (maire du Pré-Saint-Gervais). Il siégea au comité central de cette nouvelle organisation tout en continuant son action syndicale à la CGTU. Le congrès CGTU de Bourges (1923) fut mal accueilli par les cinq mille employés communaux de la Seine hostiles aux « fractions » communistes et à la mise en place de liens organiques avec l’Internationale communiste. Michel Verrier, après avoir déclaré qu’il se tenait « depuis longtemps déjà éloigné de toutes les polémiques et discussions syndicales », qui avait suivi « avec attention l’action des employés communaux » et qui avait « dénoncé » « la mainmise formelle du Parti communiste » sur l’organisation, provoqua une scission et créa un syndicat autonome dont il assura le secrétariat. Son organisation rencontra un net succès chez les employés municipaux de la banlieue nord de la Seine.

Ayant pris sa retraite, Michel Verrier put participer activement à la vie politique municipale. Élu conseiller municipal socialiste SFIO des Pavillons-sous-Bois le 12 mai 1929, il devint premier adjoint de la municipalité Eugène Fischer* mais ne suivit pas le maire dans la dissidence. Il ne fit pas partie de la liste sortante qui se présenta sous l’étiquette « socialiste indépendante » en mai 1935. Il avait été nommé depuis 1932 officier municipal du Xe arrondissement et était délégué et administrateur des syndicats intercommunaux du Gaz, de l’Électricité et des Pompes funèbres ainsi que président de plusieurs sociétés de secours mutuels.

Pressenti pour siéger au conseil municipal des Pavillons-sous-Bois pendant l’Occupation, Michel Verrier fut écarté en raison de condamnations subies pour les effractions commises dans l’administration de sociétés. En effet, proche de Pierre Laval*, il aurait été impliqué dans l’affaire Stavisky.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article134238, notice VERRIER Michel, Charles par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine DM3 ; vers.10451/76/1 et 10441/64/2. — Jean-Paul Brunet, Une banlieue ouvrière : Saint-Denis (1890-1939) : problèmes d’implantation du socialisme et du communisme, Thèse d’État, Paris IV, 1978. — Catherine Marx, Biographie d’un groupe politique : l’entourage de Pierre Laval de 1923 à 1940, Mémoire de Maîtrise, Paris X-Nanterre, 1978. — l’Humanité, 22 septembre 1919, 27 février 1920. — Paris-Est, 6 décembre 1912. — Le Républicain de Levallois, 31 octobre 1925. — La Voix des communes, 2 décembre 1932.

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