VIDAL Gérard, Louis

Né le 8 août 1912 à Villejuif (Seine), mort à Paris (XIVe arr.) le 20 octobre 1980 ; militant anarchiste, pacifiste et objecteur de conscience.

Gérard Vidal, 1936 (CIRA)
Gérard Vidal, 1936 (CIRA)

Fils de Reine Vidal et de père non dénommé, militant pacifiste et objecteur de conscience, Gérard Vidal renvoya, en octobre 1933, au ministre de la Guerre son ordre d’appel sous les drapeaux. Le 13 décembre suivant, il fut conduit par les gendarmes à la caserne du 153e régiment d’infanterie à Nancy ou à Bitche (Moselle) où il entreprit une grève de la faim qui dura plusieurs semaines et qui fut marquée, le 2 janvier 1934, par une tentative de suicide et une mutilation. Le tribunal militaire de Besançon le condamna, le 5 février 1935, à deux ans de prison qu’il effectua à la prison militaire du Cherche-Midi d’abord puis à la centrale de Clairvaux. Définitivement réformé le 2 novembre 1936, Gérard Vidal raconta, en feuilleton, cette période de détention dans Le Barrage, à partir de mai 1937.
Gérard Vidal, qui se revendiquait de l’anarcho-pacifisme, fut désigné le 14 avril 1937 comme secrétaire de la section de la section de la LICP de Paris Rive-Gauche et fut délégué en 1939 au "Rassemblement contre la Guerre et le fascisme". Il résidait avec sa mère, 6 rue Jacob de 1931 à 1939. Il était lecteur de la Patrie Humaine.
Vical a été condamné à 5 ans de prison et 1000 francs d’amende par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand, le 9 avril 1940, pour propos défaitistes et refus d’obéissance.
En février 1942, Vidal a été interné au camp de Bergerac (Dordogne).
Après la Libération, il entretenait des relations avec les militants anarcho-syndicalistes Louvet et Clauzade. Il collabora aux Cahiers de pensée et action publiés à Bruxelles par l’anarchiste Hem Day ainsi qu’aux Cahiers du pacifisme, organe de l’Union pacifiste, publié à Paris de 1946 à 1953.
En 1948, Vidal qui versait pour Ce qu’il faut dire a été délégué du War Resisters’ International (internationale des résistants à la guerre) au premier congrès des étudiants d’Allemagne occidentale tenu à Dusseldorf.
Sans profession définie, durant un temps il se disait représentant en papier-carbone, dans l’après-guerre, il s’occupa du groupement Mazdaznan (Maitresse de la pensée), dont le principe était "la vie selon la nature" et une alimentation végétarienne qui professait un culte pour le soleil régénérateur. Le groupement était rattaché aux éditions Aryana dont le siège était fixé à son domicile, 29 rue de l’Échiquier (Paris Xe arr.) depuis mars 1947. Il était toujours célibataire en 1960.
Toujours libraire-éditeur, domicilié 9 rue Christine (VIe arr.), il mourut le 20 octobre 1980 à l’hôpital, 42 bd Jourdan.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article134438, notice VIDAL Gérard, Louis, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 23 août 2018.
Gérard Vidal, 1936 (CIRA)
Gérard Vidal, 1936 (CIRA)

OEUVRE : La vie est bonne ! propos naturistes, brochure.

SOURCES : APP, 77W1595/62058 (dépouillé par Gilles Morin). — Le Barrage, n° 40, 14 février 1935. — Rectitude, n° 1, 25 novembre 1936).— Notes de Gilles Morin et de Marianne Enckell.

ICONOGRAPHIE : Rectitude, n° 1, 25 novembre 1936 (ce numéro contient une photographie de Gérard Vidal).

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