VIEILLY Catherine [née GRAS Catherine, Pauline, Marie]

Par Albert Ayache

Née le 15 août 1896 à Saint-Genest-Malifaux (Loire), morte le 19 octobre 1984 à Poitiers (Vienne) ; institutrice, puis professeur au Maroc ; militante syndicaliste.

Fille d’un agent voyer départemental, Catherine Gras prépara l’École normale supérieure de Sèvres ; elle vint au Maroc en 1914, en repartit à la fin de 1919 et y revint mariée en 1926. Catherine Vieilly était alors institutrice, puis devint chargée de cours de mathématiques au collège Mers-Sultan à Casablanca.

Syndicaliste passionnée, elle joua un rôle de premier plan dans les luttes des instituteurs, l’organisation syndicale des fonctionnaires et le fonctionnement des œuvres laïques. Catherine Vieilly fut trésorière en 1931, puis secrétaire générale (1933-1935), secrétaire générale adjointe (1936-1939) du syndicat des instituteurs du Maroc. En 1937-1940, elle était trésorière de la Fédération des fonctionnaires. En 1939-1940, pendant la « drôle de guerre », elle prit en charge le syndicat des instituteurs, la Bourse du Travail de Casablanca et les secours aux réfugiés espagnols. Elle fut trésorière adjointe dans le « bureau de guerre » de l’Union des syndicats du Maroc (1939-1940). Révoquée en octobre 1941, elle quitta alors Casablanca pour Settat puis Marrakech avec son mari, ingénieur des TP, déplacé d’office.

Après la reconstitution du mouvement syndical en 1943 à laquelle elle participa, Catherine Vieilly fut membre du bureau fédéral des syndicats des fonctionnaires du Maroc puis fut élue au congrès du 1er décembre 1946, membre de la commission exécutive et trésorière adjointe de l’Union générale des syndicats confédérés. Elle le demeura, avec Lionel Camilleri*, jusqu’en juin 1950, époque à laquelle elle décida de se retirer.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article134494, notice VIEILLY Catherine [née GRAS Catherine, Pauline, Marie] par Albert Ayache, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 12 mars 2021.

Par Albert Ayache

ŒUVRE : Collaboration aux journaux syndicalistes, notamment au Bulletin des instituteurs du Maroc de 1931 à 1940 et l’Action syndicale (organe de l’Union générale CGT) de 1946 à 1950.

SOURCES : Albert Ayache, Histoire du mouvement syndicale au Maroc, t. I, 1919-1942. — Rens. de la militante.

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